Le Conseil fédéral maintient le niveau des contingents d’Etats tiers

28 novembre 2019 Nouvelles

Le nombre de contingents pour les travailleurs d’Etats tiers et les prestataires de services des pays de l'UE/AELE restera inchangé en 2020. L'Union patronale suisse salue cette décision du Conseil fédéral, qui tient compte de la nécessité pour l'économie suisse de disposer d’un nombre suffisant de spécialistes hautement qualifiés provenant de pays tiers.

L’économie suisse emploie principalement des spécialistes recrutés dans notre pays. Il y a des années que l’Union patronale suisse (UPS) tourne son regard vers cette réserve de main-d’œuvre, par exemple en prônant des mesures visant à favoriser la participation au marché du travail des mères, des travailleurs âgés ou des personnes souffrant d’un handicap physique. Mais les entreprises installées en Suisse n’en sont pas moins obligées de recruter des travailleurs de pays tiers, une possibilité pratique qui leur permet de pourvoir convenablement leurs postes vacants et qui réduit la pénurie de spécialistes hautement qualifiés.

C’est pour cela que, dans le cadre de la procédure de consultation, l’UPS a invité le Conseil fédéral à ne pas descendre au-dessous des contingents maximums de travailleurs originaires d’Etats tiers et de prestataires de services en provenance de la zone UE/AELE fixés pour 2019. Les employeurs ont été entendus : lors de sa séance du 27 novembre 2019, le Conseil fédéral a décidé que 8500 spécialistes d’Etats tiers pourraient à nouveau être recrutés l’an prochain, dont 4500 au bénéfice d’un permis B et 4000 avec une autorisation de courte durée L. Le nombre maximum de prestataires de services provenant de l’UE ou de l’AELE est, lui aussi, resté inchangé: 3000 unités pour les résidents de courte durée L et 500 pour ceux de longue durée B.

En maintenant les contingents qui avaient été corrigées à la hausse en 2018, notamment pour les permis B, le Conseil fédéral répond aux besoins avérés des entreprises en main-d’œuvre qualifiée et hautement qualifiée. Un autre élément très important aux yeux de l’UPS est la volonté du Gouvernement de prendre en compte les conséquences d’un éventuel Brexit désordonné, en fixant des contingents maximums séparés pour les ressortissants britanniques. En pareil cas, l’économie suisse pourrait ainsi recruter un total de 3500 travailleurs britanniques – 2100 avec un permis B et 1400 avec une autorisation L.