Plus de temps partiel et de travail de durée déterminée

26 octobre 2011 Nouvelles

La part des actifs qui occupent un emploi à temps partiel et des travailleurs au bénéfice d’un contrat à durée déterminée a augmenté depuis l’an 2000. Par ailleurs, les femmes professionnellement actives gagnent toujours nettement moins que leurs collègues masculins pour le même travail. C’est ce qui ressort d’un rapport de l’Office fédéral de la statistique.

La part des actifs occupant un emploi à temps partiel n’a cessé d’augmenter depuis l’an 2000. Si au début de la décennie, 29,3% de la population travaillait à temps partiel, la proportion de ces travailleurs est passée à 34,1% en 2010. C’est ce qui ressort d’un rapport de l’Office fédéral de la statistique (OFS) sur la qualité de l’emploi en Suisse. La part des travailleurs au bénéfice d’un contrat de travail à durée déterminée a elle aussi augmenté entre 2000 et 2010, de l’ordre de 4,5 à 5,9%. En 2010, selon l’OFS, sur 182 000 employés temporaires, 21,9% disposaient d’un contrat qui devait expirer dans les six mois suivants.

Les femmes gagnent moins
Selon les chiffres de l’OFS, le salaire brut mensuel moyen atteignait en 2008 6392 francs pour les hommes et 5255 francs pour les femmes. Alors que 61,1% de cet écart salarial s’explique par des différences au niveau de la formation, de l’expérience professionnelle ou de l’âge, les 38,9% restants sont imputables à des discriminations salariales, estime l’OFS. Par contre, l’Union patronale suisse évalue à 8% au maximum la différence salariale qui ne s’explique pas directement et qui, de ce fait, peut être qualifiée de discriminatoire. A cela, de plus, l’UPS recommande le site Dialogue sur l’égalité des salaires pour les entreprises.

En ajoutant les chiffres des hommes et des femmes, l’OFS arrive à un salaire brut mensuel moyen de 5978 francs. Cela équivaut à une augmentation de 15% par rapport à 10 ans en arrière, tandis que les prix à la consommation n’ont progressé dans ce laps de temps que de 11,3%. Mais selon l’OFS, ce sont surtout les classes de salaires supérieures qui ont bénéficié de ces augmentations de salaires.

Moins d’accidents au travail
En outre, les emplois en Suisse sont devenus plus sûrs. Alors qu’en 1999, l’OFS avait encore enregistré 7760 accidents non mortels pour 100 000 employés à plein temps, en 2009, le nombre correspondant était passé à 6325. Toujours selon l’OFS, la fréquence des accidents professionnels mortels est fluctuante, mais elle a également reculé dans cette période, à 2,2 accidents pour 100 000 personnes occupées.