Une société libre, ouverte et démocratique ne peut fonctionner que si les citoyens sont bien informés. Voilà pourquoi l’Union patronale suisse (UPS) s’engage pour un dialogue public et un débat fructueux sur les questions patronales. Dans la société civile moderne, les médias sont l’espace public reconnu et crédible où la confrontation des positions et les solutions politiques sont exposées, ordonnées et suivies.
Sans médias, il n’est pas de société civile qui fonctionne. Seuls ceux qui ont la possibilité de se forger un jugement indépendant dans un concert médiatique polyphonique pourront développer leur personnalité et, comme citoyens, mettre pleinement à profit et faire progresser les acquis de notre démocratie. Ce sont les journalistes qui, dans une position de responsabilité, participent par leur travail à la formation de l’opinion publique. En assurant la médiation, l’information et les éclairages indépendants, ils contribuent au bon fonctionnement de notre démocratie directe et au développement de l’ensemble de notre société.
Légende: Le lauréat Urs Bachofner de «Eco», entouré du président de l’UPS Valentin Vogt et du directeur de l’UPS Roland A. Müller. (Photo : Markus Forte)
L’UPS souhaite manifester une reconnaissance particulière à cette tâche d’utilité publique qu’est la libre formation de l’opinion. Elle a donc décidé d’encourager le travail journalistique de qualité touchant ses domaines thématiques par un prix annuel du journalisme de qualité. Elle institue le «Prix spécial de l’Union patronale suisse», qui récompense des prestations journalistiques exceptionnelles en rapport avec les domaines de la politique économique et sociale, du marché du travail et de la formation professionnelle.
Pour l’année 2021, le jury du Prix des médias privés a sélectionné le premier lauréat. Décerné depuis 20 ans, ce prix est vu dans le monde germanophone comme une distinction importante pour le journalisme de qualité. Pour le prix spécial de l’UPS, le jury indépendant a choisi Urs Bachofner et Daniel Stadelmann. Leur série «Folgen der Corona-Krise für Berufseinsteiger» (Conséquences de la crise du coronavirus pour les professionnels débutants), diffusée dans l’émission «Eco» (SRF TV), cible un sujet particulier: l’avenir des jeunes qui, pendant l’épidémie de Covid-19, souhaitaient entamer une activité professionnelle, planifiaient une transition ou étaient sur le point d’effectuer un changement.
À l’aide de divers exemples, Bachofner et Stadelmann décrivent avec sensibilité les craintes, les espoirs et les attentes associés à une césure. Le jury a été favorablement impressionné par le caractère posé et l’objectivité de leur démonstration du quotidien des jeunes. Ceux dont ils brossent le portrait réfléchissent à leur situation et font preuve d’une impressionnante volonté d’aller de l’avant, malgré de nombreuses incertitudes. Dans son éloge, le jury souligne que la contribution «Eco» aborde dans un format solide un sujet important. Il regrette l’abandon de cette fenêtre économique sur un créneau bien défini de la télévision suisse et attend du diffuseur financé par la redevance qu’il continue à produire des contributions intelligentes sur le thème de l’économie.
