Face au vieillissement démographique, les entreprises devront à l’avenir se tourner davantage vers le personnel féminin. Cela implique un changement de mentalité dans l’économie. Lors du premier sommet de la conciliation famille-travail, le président de l’Union patronale suisse, Valentin Vogt, s’est prononcé pour une évolution en profondeur de la culture d’entreprise.
Dans dix ans, il manquera sur le marché suisse du travail quelque 44’000 personnes actives par année. Le scénario brossé par Valentin Vogt lors du premier sommet de la conciliation organisé par Pro Familia met en lumière les défis économiques et démographiques qui attendent la place économique suisse. Pour le président de l’Union patronale suisse, il est tout à fait clair que devant une telle évolution, les entreprises devront à l’avenir se tourner davantage vers les femmes. Ainsi seulement la Suisse sera-t-elle en mesure de poursuivre sa croissance en dépit du vieillissement démographique. Selon M. Vogt, il convient aussi de prendre davantage en considération les besoins des jeunes. Sur les questions de responsabilité financière et familiale, ceux-ci souhaitent l’égalité de traitement pour les deux sexes. Les entreprises doivent donc s’engager dans de nouvelles voies. Or, «cela n’ira pas sans un changement fondamental de la culture d’entreprise». Pour que ce changement se produise, il faut aussi davantage de femmes aux postes de direction, estime M. Vogt.
Les propos du Conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann sont allés dans le même sens. Les femmes et les collaborateurs âgés offrent un grand potentiel sur le marché suisse du travail. Il convient donc de les encourager. Pour le ministre de l’économie, l’offre de structures d’accueil extra-familiales et de conditions de travail favorables à la famille sont à cet égard particulièrement importantes.
A l’occasion de ce sommet, Pro Familia a présenté en outre une plateforme en ligne fraîchement lancée, qui offre aux entreprises et aux travailleurs une foule d’informations et de matériels sur le thème de la conciliation travail-famille. Elle fournit aussi l’instrument d’évaluation «Family Score», qui indique le degré d’ouverture aux exigences familiales d’une entreprise, un «score» qui est également intéressant pour sa réputation d’employeur attractif.
