Les employeurs prennent connaissance avec déception de la décision prise aujourd’hui par la CSSS-E concernant le financement de l’AVS. Selon cette décision, la 13e rente AVS et une éventuelle suppression ou augmentation du plafond pour les couples doivent être financées par un concept global. Ce concept repose sur une augmentation des cotisations salariales et de la TVA afin de garantir la stabilité financière de l’AVS jusqu’à la prochaine réforme globale. La contribution de la Confédération à l’AVS ne doit pas être réduite.
Plus, plus, plus – au détriment des générations futures et de la classe moyenne
Cette décision est un nouveau témoignage de l’irresponsabilité de certains milieux dans la gestion des fonds de l’AVS. Et qu’il n’y en a jamais assez. Au lieu d’œuvrer à une stabilisation durable de l’AVS, une dangereuse alliance de centre-gauche ne cesse de développer les assurances sociales. La prochaine étape d’extension doit se faire par la suppression du plafonnement des rentes des couples mariés, qui ne se justifie pas si les privilèges existants pour les personnes mariées ne sont pas abolis dans la même mesure.
Le Conseil des États doit corriger le tir
Nous attendons du Conseil des États qu’il fasse preuve de clairvoyance et de leadership pour corriger cette décision. La situation financière de l’AVS, déjà difficile, doit être stabilisée durablement au lieu d’être encore alourdie par une extension supplémentaire.
L’AVS a déjà un problème de financement. Il est irresponsable de lancer en permanence des projets populaires qui ne sont pas encore financés et qui mettent en danger notre prévoyance vieillesse. Il est en outre dérangeant que les charges soient supportées en premier lieu et unilatéralement par la population active et les générations futures. C’est injuste et imprudent.