L’AVS risque de subir une nouvelle extension irresponsable

4 avril 2025 Nouvelles

La Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des États (CSSS-E) a discuté aujourd'hui du financement de la 13e rente AVS. Elle est favorable à une solution de financement de la 13e rente AVS ainsi qu'à une solution de financement visant à supprimer le plafonnement des rentes - si l'initiative du Centre est acceptée - qui pèse particulièrement sur la classe moyenne, les familles et les générations futures. Le Conseil des États doit corriger cela.

Les employeurs prennent connaissance avec déception de la décision prise aujourd’hui par la CSSS-E concernant le financement de l’AVS. Selon cette décision, la 13e rente AVS et une éventuelle suppression ou augmentation du plafond pour les couples doivent être financées par un concept global. Ce concept repose sur une augmentation des cotisations salariales et de la TVA afin de garantir la stabilité financière de l’AVS jusqu’à la prochaine réforme globale. La contribution de la Confédération à l’AVS ne doit pas être réduite.

Plus, plus, plus – au détriment des générations futures et de la classe moyenne

Cette décision est un nouveau témoignage de l’irresponsabilité de certains milieux dans la gestion des fonds de l’AVS. Et qu’il n’y en a jamais assez. Au lieu d’œuvrer à une stabilisation durable de l’AVS, une dangereuse alliance de centre-gauche ne cesse de développer les assurances sociales. La prochaine étape d’extension doit se faire par la suppression du plafonnement des rentes des couples mariés, qui ne se justifie pas si les privilèges existants pour les personnes mariées ne sont pas abolis dans la même mesure.

Le Conseil des États doit corriger le tir

Nous attendons du Conseil des États qu’il fasse preuve de clairvoyance et de leadership pour corriger cette décision. La situation financière de l’AVS, déjà difficile, doit être stabilisée durablement au lieu d’être encore alourdie par une extension supplémentaire.

L’AVS a déjà un problème de financement. Il est irresponsable de lancer en permanence des projets populaires qui ne sont pas encore financés et qui mettent en danger notre prévoyance vieillesse. Il est en outre dérangeant que les charges soient supportées en premier lieu et unilatéralement par la population active et les générations futures. C’est injuste et imprudent.