La formation professionnelle est une tâche commune de la Confédération, des cantons et des organisations du monde du travail (partenaires sociaux, associations professionnelles). Selon certaines critiques formulées à l’endroit du mode de fonctionnement de ce partenariat et vu l’importance du domaine, le Contrôle parlementaire de l’administration (CPA) a examiné dans un rapport (en allemand) pilotage de la formation professionnelle. La Commission de gestion du Conseil national (CdG-N) en a tiré des conclusions (en allemand). Elle a notamment formulé les recommandations suivantes :
- Le terme générique «organisations du monde du travail» contenu dans la loi sur la formation professionnelle doit être précisé. En règle générale, il faut entendre par là les organisations des employeurs et leurs travailleurs ainsi que leurs responsables du domaine de la formation professionnelle initiale ou de la formation professionnelle supérieure. Mais ce terme englobe aussi souvent les organisations des travailleurs.
- La Confédération doit élaborer, en collaboration avec les cantons et les associations, une stratégie cohérente à long terme concernant la formation professionnelle. Il s’agit ainsi de créer d’une part un lien systématique entre les actions prioritaires définies chaque année lors des rencontres au sommet et d’autre part les objectifs de politique de la formation de la Confédération et des cantons. En vue d’un pilotage cohérent de la formation professionnelle, il s’agit aussi de mieux prendre en considération les résultats de la recherche sur la formation professionnelle, du pilotage de la formation en Suisse ou des discussions menées au sein des organes de la formation professionnelle.
- Le Conseil fédéral devrait promouvoir une mise en œuvre systématiques des actions prioritaires définies lors des rencontres annuelles.
Du point de vue de l’Union patronale suisse (UPS), une enquête parlementaire sur la coopération des partenaires de la formation professionnelle est un exercice remarquable. Vu que l’économie suisse dépendra encore à l’avenir d’une formation professionnelle de haut niveau, l’UPS salue l‘enquête menée ainsi que les recommandations formulées.
Le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) est encore un jeune office, compétent pour la première fois pour les deux domaines que sont la formation professionnelle et les hautes écoles avec leurs modes de fonctionnement et leurs cultures très différents. L’UPS est convaincue, comme le Contrôle parlementaire de l’administration (CPS), qu’en raison de la très grande hétérogénéité des partenaires de la formation professionnelle, la Confédération doit absolument assumer son rôle de leader. Cela ne nécessite toutefois pas de nouvelles définitions légales des «organisations du monde du travail».Ce qu’il faut bien plutôt, c’est améliorer la compréhension au sein du SEFRI entre les multiples formes d’organisations patronales avec leurs associations et leurs responsables en matière de formation professionnelle. En outre, la Confédération doit mieux prendre conscience, dans la politique de formation professionnelle, de l’importance économique et de marché du travail des différents secteurs. Enfin, la complexité du système ne doit pas lui faire perdre de vue l’essentiel: il faut placer au centre les entreprises dans leur rôle formatrices, de consommatrices et de responsables du financement ainsi que les employés, apprentis et étudiants à former.