Suppression de l’examen final écrit en culture générale: un sujet complexe et fortement débattu

31 janvier 2025 Nouvelles

La suppression prévue de l'examen final écrit en culture générale dans la formation professionnelle initiale continue de susciter la controverse. Alors que certains enseignants critiquent cette réforme et s'opposent à cette nouveauté par le biais de pétitions, les partenaires de la formation professionnelle soulignent que cette adaptation vise à valoriser l'enseignement.

La note de culture générale (CG) représente un cinquième de l’ensemble de la procédure de qualification (PQ) et se compose actuellement d’une note d’expérience, d’un travail d’approfondissement et d’un examen final écrit. Dans la nouvelle proposition de réforme, l’examen final écrit doit être remplacé par un examen oral (entretien professionnel) portant sur le travail d’approfondissement réaménagé. Cela doit notamment permettre de renforcer l’importance de la note d’expérience, et donc de l’enseignement, y compris des examens qui y sont organisés. En outre, l’entretien professionnel oral doit permettre de vérifier si le contenu du travail d’approfondissement a vraiment été compris.  

L’assurance qualité et l’augmentation du caractère obligatoire lors de la mise en œuvre devraient être au premier plan  

Du point de vue de l’UPS, l’adaptation de la forme de l’examen est en premier lieu une question pédagogique qui peut faire l’objet d’une discussion controversée. Les examens écrits et oraux présentent tous deux des avantages et des inconvénients, sur lesquels les spécialistes se sont également penchés dans le cadre de ce projet. L’important est qu’il y ait toujours un examen final, car de cette manière, les apprenants sont consciemment encouragés à pouvoir faire appel à leur travail et à leurs connaissances à un moment donné. Pour l’UPS, la forme de l’examen ne joue qu’un rôle secondaire.  

Pour l’UPS, il est plus décisif de renforcer l’assurance qualité et le caractère obligatoire de la mise en œuvre de l’enseignement de la culture générale. A cet égard, la FSA salue l’intention des cantons de mettre en œuvre un pilotage cantonal plus contraignant de la culture générale et d’encourager ainsi le développement de la qualité et la mise en réseau des acteurs. Dans le nouveau plan d’études cadre, des compétences ont été définies à cet effet dans différents domaines d’apprentissage. L’UPS aurait toutefois souhaité plus de courage pour formuler des compétences plus claires à ce niveau, notamment dans le domaine d’apprentissage « société », afin d’augmenter encore le caractère obligatoire lors de la mise en œuvre.  

Enfin, la suppression éventuelle de l’examen final écrit pour la culture générale ne doit pas constituer un préjudice pour le deuxième domaine scolaire de la formation professionnelle, les connaissances professionnelles. Dans ce domaine, il s’agit toujours de concevoir les procédures de qualification de manière spécifique à la profession, afin que les diplômes soient acceptés par le marché du travail et que la transition se fasse en douceur pour les apprentis.  

Ne pas affaiblir le partenariat collectif   

L’UPS s’engage pour une collaboration constructive et orientée vers la recherche de solutions au sein du partenariat coordonné. Grâce à la loi-cadre sur la formation professionnelle, la Confédération, les cantons et les organisations du monde du travail (OrTra) recherchent ensemble des solutions pragmatiques et des compromis en dehors de la politique. Pour ce faire, des consultations sont justement menées à grande échelle. Les différents acteurs peuvent et doivent s’impliquer dans leurs cercles d’intérêts. Une multiplication des interventions politiques affaiblirait durablement le cœur de la formation professionnelle, le développement des professions et sa capacité à se réformer dans le cadre d’un partenariat associatif.