Employés, employeurs, médecins, compagnies d’assurance: toutes les forces doivent s’unir pour aider les personnes atteintes dans leur santé physique ou psychique à conserver leur emploi ou à en trouver un nouveau. Compasso, la plateforme d’information pour employeurs consacrée à tous les aspects de la réinsertion professionnelle, a lancé fin 2017, sous le patronage de l’Union patronale suisse (UPS), le Profil d’intégration axé sur les ressources (PIR). Cet outil en ligne gratuit, disponible dans trois langues nationales, permet pour la première fois en Suisse d’obtenir une évaluation ciblée de la capacité de travail des personnes souffrant de problèmes de santé, facteurs psychosociaux inclus.
Environ un an et demi après le lancement du PIR, ses responsables sont pleinement convaincus de son succès. Aujourd’hui, l’association Swiss Insurance Medicine (SIM) suit le mouvement en positionnant encore mieux cet outil modulaire: l’orientation du PIR, qui cible les ressources et non plus les déficits, trouve depuis peu sa traduction dans un certificat de capacité de travail trilingue. Ce certificat d’aptitude au travail remplace le certificat d’incapacité de travail utilisé jusqu’ici par la SIM. Il exige une évaluation plus détaillée de l’employabilité partielle des intéressés et renvoie directement au PIR de Compasso.
La particularité du PIR est que son évaluation des cas s’effectue de concert entre les parties. Employeurs et employés consignent conjointement les informations de base sur la situation de l’individu relativement au travail et au lieu de travail. A partir de là, le médecin traitant peut procéder à une évaluation différenciée de l’aptitude du sujet à l’emploi, qui permet d’établir un plan concret de son retour progressif au poste de travail.
L’évolution vers un formulaire national uniforme apporte non seulement clarté et transparence administratives, mais profite également au marché du travail. Grâce à cette coopération, de longues absences d’employés et la perte de connaissances spécialisées qui en résulte peuvent être évitées. Par la même occasion, les employés concernés jouissent d’une forme d’appréciation de la part de leur employeur, qui se soucie de leur retour au travail – serait-ce au terme d’une augmentation progressive de leur taux d’occupation. Avant ce changement de cap, les assureurs d’indemnités journalières et Swiss Insurance Medicine ont constaté ces dernières années que l’employabilité partielle a rarement été attestée, 80 pour cent des certificats médicaux concluant à une aptitude soit de 0 pour cent, soit de 100 pour cent.
L’Union patronale suisse se félicite de ce développement en faveur du certificat de capacité de travail, qui renforce encore la coopération entre le corps médical et les employeurs dans l’intérêt des travailleurs.
On trouvera de plus amples informations sur l’utilisation de ce certificat de la SIM dans un cours en ligne.
