La pénurie de main-d’œuvre touche presque tous les secteurs et se fait donc sentir de plus en plus dans tous les domaines de la vie. Il n’est donc pas étonnant qu’elle soit sur toutes les lèvres. Pour y remédier, des mesures durables et efficaces sont nécessaires afin de mieux exploiter le potentiel de main-d’œuvre indigène. Cela implique notamment que les personnes continuent à travailler volontairement, même après l’âge de référence ordinaire.
C’est pourquoi la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique (CSSS) du Conseil des États a déposé deux motions (25.3423 et 25.3424) visant à encourager de manière ciblée la poursuite volontaire de l’activité lucrative. Du point de vue de l’Union patronale suisse (UPS), il s’agit là d’un ensemble de mesures efficaces. D’une part, le montant de l’AVS pouvant être gagné après l’âge de référence doit être relevé. D’autre part, les suppléments de rente doivent être augmentés en cas d’ajournement de la perception de la rente. Le paquet comprend également une mesure visant à maintenir au moins le taux de réduction actuel pour les retraites anticipées dans le cadre de la révision prévue de l’AVS, voire à l’augmenter. La flexibilité quant au moment de la retraite est ainsi préservée, tout en évitant les incitations inopportunes. Lors de la session d’été 2025, le Conseil des États soutient l’avis de l’UPS et approuve les deux motions.
Rendre la poursuite volontaire de l’activité lucrative plus attrayante est également une première étape importante pour alléger la charge pesant sur l’AVS. Toutefois, à long terme, une augmentation générale de l’âge de référence ou des réformes structurelles ayant un effet similaire sont inévitables. C’est la seule façon de garantir le financement durable du système suisse de prévoyance vieillesse.