Renforcer l’intégration des seniors dans le monde du travail

3 mai 2019 Nouvelles

Les travailleurs âgés contribuent dans une grande mesure à couvrir la pénurie croissante de main-d'œuvre qualifiée. Présidée par le Conseiller fédéral Guy Parmelin, la 5ème Conférence nationale sur le thème des travailleurs âgés a réuni autour d'une table les partenaires sociaux, ainsi que des représentants de la Confédération et des cantons pour traiter les questions de réintégration et de sécurité sociale des intéressés. Les employeurs s'engagent à renforcer la prévention et le placement.

«Entre 2010 et 2018, le nombre de personnes occupant un emploi a augmenté d’un incroyable 13 pour-cent. Pas moins de 450’000 personnes supplémentaires ont ainsi trouvé un travail.» C’est en ces termes que Leif Agnéus, membre du Comité directeur de l’Union patronale suisse (UPS), a présenté le bilan très positif du marché suisse du travail lors de la 5ème Conférence nationale sur le thème des travailleurs âgés. Et ce porte-parole des employeurs de préciser que sur la même période, le taux de chômage a diminué d’un point de pourcentage, pour s’établir aujourd’hui à 2,5 pour-cent. Le taux de chômage des 50 ans et plus est même aujourd’hui légèrement inférieur, soit à 2,4 pour-cent. Les questions liées à l’aide sociale offrent aussi un tableau tout à fait positif. «Des interventions réglementaires telles que la demande d’un délai de dénonciation plus long», a ajouté l’intervenant, «ne sont donc ni raisonnables ni nécessaires.»

Il y a néanmoins un bémol: quand les travailleurs âgés perdent leur emploi, ils ont besoin de plus de temps pour retrouver un travail et leur risque d’être marginalisés est également plus grand. «Pour éviter le chômage, la priorité absolue doit être accordée à la prévention», a poursuivi Leif Agnèus, soulignant la nécessité d’une formation continue pour préserver l’employabilité (Point de presse). Il est également nécessaire d’offrir aux employés de meilleures possibilités d’évaluer leur situation actuelle – avant même l’âge de 50 ans –, dans une démarche qui est soutenue par tous les employeurs.

Si le chômage se produit néanmoins, il faut alors clarifier aussitôt quelques points: Y a-t-il des restrictions en matière de santé qui nécessitent un soutien supplémentaire? Y a-t-il un déficit éducatif limitant l’employabilité? Pour pouvoir répondre rapidement à ces questions, parmi d’autres semblables, les capacités des Offices régionaux de placement (ORP) en matière de conseil doivent être développées. «Cette clarification est essentielle pour s’assurer de ne pas perdre un temps précieux dans le processus de réintégration», a encore souligné le représentant des employeurs.

Les participants à la conférence ont examiné toutes les phases de la réinsertion des chômeurs âgés – avant, pendant et après le versement des indemnités journalières – afin de déceler d’éventuelles lacunes dans l’offre. Les correctifs correspondants ne bénéficieront pas seulement aux personnes concernées, mais aussi à la place économique suisse tout entière: «Du fait de l’évolution démographique, nous aurons de plus en plus intérêt à maintenir nos collaborateurs dans le monde du travail le plus longtemps possible et à donner rapidement une nouvelle chance aux plus de 50 ans en situation de chômage», a déclaré Leif Agnéus, appelant tous les participants au congrès à œuvrer dans ce sens.