Sur mandat de la Chambre de commerce et d’industrie de Thurgovie, l’institut de recherches GfS Berne a réalisé un sondage sur la réforme de la prévoyance vieillesse en Suisse. Il en ressort qu’une forte majorité des sondés se prononcent pour un relèvement à 65 ans de l’âge de la retraite des femmes. Avec 78 pour cent d’avis favorables, les hommes soutiennent plus clairement cette mesure que les femmes (54 pour cent). La proposition est majoritairement acceptée dans les rangs de la droite bourgeoise aussi bien que dans les camps de la gauche et des Verts. On voit donc que la proposition du Conseil fédéral d’égaliser l’âge de la retraite à 65/65 ans en quatre étapes rencontre un écho positif dans la population. Au vu des résultats de l’enquête, en revanche, des mesures de compensation coûteuses pour le relèvement de l’âge de la retraite des femmes, telles qu’en prévoit le Conseil fédéral, n’apparaissent pas indiquées.
Le GfS Berne a aussi demandé aux participants leur avis sur la proposition de la CCI de Thurgovie d’augmenter progressivement l’âge de la retraite des deux sexes à partir de 2021: soit chaque année de deux mois pour les femmes et d’un mois pour les hommes. Cela permettrait de porter cet âge à 66 ans pour les hommes et les femmes en 2032. L’enquête donne une courte majorité de 51 pour cent en faveur de cette proposition. Comme avant elle l’analyse VOTO sur les résultats de la votation sur la réforme Prévoyance vieillesse 2020, ainsi que la dernière enquête Vimentis, elle confirme ainsi qu’une élévation de l’âge de la retraite au-delà de 65 ans est de mieux en mieux acceptée. Le peuple a compris l’importance des défis démographiques d’une société vieillissante et semble de plus en plus acquis à l’idée de travailler plus longtemps pour maintenir les rentes à leur niveau actuel.
