Mesures de conciliation plutôt que contrôle des salaires

19 novembre 2015 Nouvelles

Nouveau soutien pour une discussion neutre autour de l’égalité de traitement et de rémunération: une publication récente d’Avenir Suisse montre les limites des contrôles de salaires et leur incapacité à imposer ou vérifier l’égalité de traitement entre hommes et femmes. Pour permettre aux femmes de participer à la vie active sur une base d’égalité en droit, il faut des mesures favorisant la conciliation entre emploi et famille.

La conviction largement répandue d’une rémunération discriminatoire à l’égard des femmes est intenable, conclut une publication du laboratoire d’idées Avenir Suisse titrant «Parité salariale  ̶  Le marché du travail n’est pas défaillant». Elle reprend ainsi le fil du discours que l’Union patronale suisse mène depuis un certain temps déjà. Les inégalités salariales entre hommes et femmes s’expliquent essentiellement par des choix et aspects spécifiques aux uns et aux autres. Avenir Suisse rappelle ainsi que les femmes optent davantage pour des emplois à temps partiels et moins pour des professions techniques ou des activités exigeant une grande souplesse.

La discrimination des femmes par les employeurs est en outre réfutée par un principe économique classique: si les femmes étaient fondamentalement une main-d’œuvre moins coûteuse sur le marché de l’emploi que des hommes aux qualifications égales, la demande en leur faveur augmenterait et donc aussi leur prix. L’écart salarial avec les hommes fournissant le même travail se résorberait donc automatiquement. Sur le marché de l’emploi suisse, très flexible, les femmes ne pourraient pas être défavorisées sur la durée, ajoute Avenir Suisse. C’est pourquoi il convient de tout mettre en œuvre pour conserver cette flexibilité, comme l’UPS l’exigeait d’ailleurs récemment dans son plan en sept points contre la «déflexibilisation» du marché du travail.

Enfin, il faut pousser les mesures favorisant la compatibilité entre le travail et la famille et notamment l’accueil extra-familial pour enfants afin de garantir aux femmes l’égalité de traitement pour leur participation à la vie active. Les conditions générales de l’offre d’encadrement doivent être améliorées pour que les mères de famille puissent augmenter leur taux d’activité ou reprendre leur activité professionnelle et lorsque les deux parents travaillent, cela doit leur profiter aussi financièrement et il faut qu’ils puissent déduire des impôts les frais de garde des enfants. De telles mesures feront disparaître la soi-disant «discrimination salariale» établie par les statistiques – sans aucun contrôle des salaires imposé par l’État.