Poursuite de la professionnalisation du domaine de la réinsertion professionnelle

23 novembre 2016 Nouvelles

A l’occasion d’un colloque, Compasso a présenté de nouveaux instruments facilitant très concrètement la tâche des employeurs confrontés à la réinsertion de personnes atteintes dans leur santé sur le marché du travail primaire. Un nombre toujours plus important d’entreprises recourent aux offres de Compasso et démontrent, ce faisant, que dans le domaine de la réinsertion professionnelle, l’engagement volontaire est plus productif que des directives émanant de l’État.

Lorsqu’un salarié est affecté dans son aptitude au travail par des problèmes de santé, cela constitue un défi aussi bien pour lui-même que pour son employeur. L’association Compasso a pour objectif d’apporter un soutien ciblé dans ce genre de situation sortant de l’ordinaire par l’intermédiaire de son portail d’information consacré aux questions de l’intégration professionnelle et destiné aux employeurs.

Si les employeurs parviennent souvent, grâce à la détection précoce des problèmes de santé, à maintenir les collaborateurs concernés dans le processus de travail, la réinsertion sur le marché du travail primaire des personnes qui en sont sorties à la suite d’un accident ou d’une maladie est beaucoup plus exigeante. Ce n’est qu’à l’enseigne de la dernière révision de l’AI que des instruments importants dans le cadre d’une telle démarche ont été créés, le placement à l’essai, notamment. En partenariat avec les principaux milieux concernés, en particulier la Conférence des offices AI, la Suva, des assureurs privés, des organisations de personnes handicapées et des employeurs, Compasso a développé de nouveaux contenus (informations et instruments) dans le domaine de la réinsertion professionnelle, lesquels ont été présentés à l’occasion de la rencontre «Etiqueté inapte au travail – pour la vie?». Les entrepreneurs, notamment ceux des petites sociétés, disposent donc désormais d’outils pratiques qui leur permettront d’exploiter encore mieux ce potentiel de toute évidence considérable qu’est la réinsertion.

Au cours des seules quatre dernières années, grâce à la collaboration des employeurs avec l’AI, quelque 75’000 personnes ont pu garder leur poste ou trouver un nouvel emploi. Par ailleurs, de plus en plus de secteurs et d’entreprises adhèrent à Compasso. Cela montre bien que la voie suivie est la bonne et que le principe de l’engagement volontaire fait ses preuves, s’agissant de l’insertion professionnelle. Compte tenu de l’évolution démographique et d’une offre de main-d’œuvre en recul, les entreprises ont elles-mêmes particulièrement intérêt à renforcer et à professionnaliser cet engagement.

Les employeurs sont convaincus que leurs propres efforts associés à un soutien professionnel et à une collaboration en bonne intelligence de tous les acteurs concernés sont plus efficaces que des règles imposées par l’Etat. Ils n’ont pas besoin d’une béquille sous la forme d’une réglementation rigide, à l’instar de celle proposée par le Conseil fédéral dans le cadre de son projet de «Développement continu de l’AI» mis en consultation au printemps 2016. Une loi destinée à obliger les employeurs à mettre en œuvre les objectifs d’intégration de l’Etat serait superflue.