AI : améliorer la qualité des expertises psychiatriques

7 juin 2012 Nouvelles

La qualité des expertises effectuées pour l’AI en faveur de personnes souffrant de troubles psychiques est perfectible. C’est la conclusion à laquelle parvient une étude de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS). Grâce à l’entrée en vigueur de directives contraignantes, cette situation devrait changer.

Pour les besoins de l’enquête, l’OFAS a fait évaluer par une équipe de recherche des cliniques psychiatriques universitaires de Bâle au total 775 cas, choisis au hasard, d’expertises psychiatriques effectuées en 2008 et 2009. L’équipe a constaté parmi eux une qualité formelle insuffisante. Ainsi les questions touchant la part d’activité que l’assuré peut assumer de façon autonome, la perception qu’il a de sa maladie ou son attitude à l’égard de celle-ci ne sont souvent pas traitées, indique l’OFAS.

Une évaluation médico-assurantielle des ressources fonctionnelles et des capacités fait de même souvent défaut. Par ailleurs, il n’est pas rare que les expertises pluridisciplinaires ne tiennent pas toujours suffisamment compte des expertises partielles. Enfin les expertises marquent souvent de sensibles différences d’une région à l’autre.

C’est donc sur la base de ces expertises parfois défectueuses que l’AI a dû décider d’allouer des rentes ou prendre des mesures visant l’insertion professionnelle de personnes souffrant de troubles psychiques.

Grâce aux directives impératives que l’OFAS a fait élaborer par un large groupe de travail, cette situation est désormais appelée à changer. Elles amélioreront la reproductibilité, la qualité et la transparence des expertises, écrit l’OFAS.

Une nouvelle évaluation devra vérifier dans deux ans l’impact de ces directives sur la qualité des expertises.