Des aides financières supplémentaires pour faciliter l’activité professionnelle des parents

22 juin 2018 Nouvelles

La Confédération doit soutenir pendant quatre ans encore la création de places d’accueil extra-familial. Après le Conseil national, la commission compétente du Conseil des Etats s’est également prononcée en faveur d’une prolongation du programme d’impulsion. Les employeurs saluent cette intention en tant qu’elle constitue aussi un investissement payant et durable dans une meilleure compatibilité entre vie familiale et professionnelle.

La Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des Etats recommande de maintenir pour quatre ans supplémentaires l’engagement financier de la Confédération dans le développement de l’offre de places d’accueil extra-familial pour les enfants. Plutôt que de de mettre fin au programme d’impulsion à fin janvier 2019 – comme le prévoit la loi – la Confédération est appelée à prolonger de quatre années supplémentaires son soutien aux structures d’accueil de jour des cantons et communes en leur allouant un montant de 124,5 millions de francs. Lors de la dernière session d’été qui vient de s’achever, le Conseil national a déjà approuvé cette option. Il incombe maintenant au Conseil des Etats de confirmer cette décision.

L’offre de places d’accueil de jour complément familial reste encore insuffisante pour répondre adéquatement aux besoins des parents qui travaillent. En bien des endroits, notamment, les écoles à horaire continu en sont encore au stade des balbutiements. Pourtant, aux yeux des employeurs, il s’agit là d’une condition essentielle à une meilleure intégration des parents, et surtout des mères, sur le marché du travail. Dans notre société vieillissante, qui accueillera de moins en moins de travailleurs venus d’ailleurs, certains secteurs de l’économie peinent déjà suffisamment à trouver de la main-d’œuvre, surtout qualifiée. Dans pareil contexte, une nouvelle prolongation de l’aide financière fédérale n’est rien moins qu’une mesure intelligente qui permettra à l’avenir d’exploiter au mieux le potentiel de main-d’œuvre indigène.

Les ressources financières de la Confédération au titre du programme d’impulsion ont été investies de manière durable. En effet, les expériences réunies à ce jour montrent, d’une part, que la majorité des structures d’accueil mises en place sont pérennes et, d’autre part, que les recettes fiscales supplémentaires résultant de la hausse du taux d’occupation des mères et des pères suffiront à elles seules à refinancer ces mêmes structures. Sans compter les économies réalisées dans le domaine social, sachant que les mères – en particulier celles qui élèvent seules leur enfant – pourront ainsi augmenter leurs revenus et, partant, se constituer une prévoyance vieillesse plus solide et réduire aussi le risque de dépendre de l’aide sociale suite à leur maternité. Dans les crèches et écoles à horaire continu, une bonne mixité entre enfants issus de familles favorisées et défavorisées en matière de formation aura également des effets positifs sur les enfants, ainsi que sur l’économie et sur les finances publiques.