Le peuple suisse a approuvé la loi Covid-19 par 60,2 pour cent des suffrages, choisissant ainsi clairement de soutenir la politique de la Confédération plutôt que de vouloir lui donner une «leçon». Ce résultat devrait amener les auteurs du référendum à admettre qu’ils ont eu tort de critiquer les mesures de lutte contre la pandémie annoncées dans la loi, parce qu’ils dénonçaient les pouvoirs accordés au Conseil fédéral et les restrictions imposées à l’économie et à la société.
Un pilier central de la loi Covid-19 est l’ancrage de l’aide économique extraordinaire. La loi réglemente, par exemple, l’allègement de l’indemnité de chômage partiel, le versement des allocations perte de gain pour les petites entreprises secouées par la crise, ainsi que les mesures concernant les grands événements, la culture, le sport et les médias. Elle comprend également des bases légales pour des mesures spéciales telles que l’approvisionnement en soins de santé, la protection des travailleurs, le droit de la faillite, les assemblées d’actionnaires, la recherche des contacts et le certificat Covid.
L’Union patronale suisse (UPS), qui avait recommandé ce projet de loi, fait maintenant campagne pour que l’aide soit versée rapidement. Un rejet du projet aurait surtout touché les branches qui, comme les perdants du coronavirus, se retrouvent en difficulté sans faute de leur part et dépendent des paiements de soutien aujourd’hui décidés. Un certain nombre d’observateurs estiment d’ailleurs que l’aide économique annoncée a probablement joué un rôle clé dans l’acceptation populaire du projet.
L’UPS ne partage pas les critiques adressées à la politique Covid-19 de la Confédération. Le Fonds monétaire international (FMI) donne également à cette dernière de bonnes notes pour sa gestion de la crise sanitaire. Dans son examen pays par pays, il fait l’éloge de la réponse politique suisse à la pandémie, qu’il qualifie de «précoce, solide et soutenue». Les mesures d’urgence, absorbant plus de 10 pour cent du produit intérieur brut et destinées à apporter un soutien ciblé aux ménages et aux entreprises, ont été cruciales pour limiter l’effondrement économique, précise encore l’organisation.
