Le Conseil national dit non à deux initiatives parlementaires en faveur de l’introduction d’un revenu de base sans condition. L’Union patronale suisse salue cette décision.
Le Conseil national a rejeté les deux interventions en faveur respectivement d’un revenu de base inconditionnel et d’un droit à une assurance de base inscrits dans la Constitution fédérale. Selon la présentation qu’en font les initiants, le revenu de base devrait remplacer toutes les autres prestations sociales. Pas plus de respectivement 28 et 23 représentants de la Chambre basse ont approuvé les deux initiatives. Celle-ci s’est ainsi rangée aux recommandations de sa commission sociale.
Absence d’incitation au travail
L’Union patronale suisse (UPS) prend connaissance de ces décisions avec satisfaction. Elle est pleinement d’avis que l’introduction d’un revenu de base inconditionnel doit être refusée. D’une part, un tel revenu serait impossible à financer ; d’autre part, son caractère inconditionnel supprimerait toute incitation à chercher ou retrouver un travail. Enfin il serait distribué selon le principe de l’arrosoir.
Le conflit d’objectifs entre la lutte contre la pauvreté et le mantien d’incitations au travail est patent. Le système suisse de l’aide sociale axée sur les besoins doit être maintenu. Il exclut le principe de l’arrosoir tout en demandant des contreparties aux bénéficiaires de cette aide sociale (politique sociale active).
Le droit au minimum vital existe déjà
Toutes les personnes vivant en Suisse ont droit à une garantie de survie, autrement dit à un minimum vital. Celles et ceux qui obtiennent une aide financière ne sont pas en mesure de se procurer des moyens d’existence pour eux-mêmes, ainsi que pour ceux qui vivent sous leur toit et à l’égard desquels ils ont une obligation d’entretien. Les lois cantonales d’aide sociale régissent la question de savoir à partir de quand quelqu’un est dans le besoin et de quel montant il a besoin pour mener une existence digne.
