Les Etats acceptent de créditer la formation professionnelle

6 décembre 2011 Nouvelles

La formation professionnelle bénéficiera de 100 millions de francs supplémentaires en 2012. Le Conseil des Etats s’est rallié à la version du National soutenue par la Conférence de conciliation, afin de ne pas priver de crédits l’encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation.

La Chambre des cantons aurait voulu couper la poire en deux en ne relevant que de 50 millions l’enveloppe proposée par le Conseil fédéral. Mais en s’entêtant, elle aurait privé le secteur de la formation et de la recherche de base légale pour l’ensemble des 5,185 milliards de francs dont il a besoin pour 2012. C’est donc sans enthousiasme qu’elle s’est ralliée, par 34 voix sans opposition.

Politique financière
La formation professionnelle bénéficiera donc en 2012 d’un plafond de dépenses à 757,6 millions de francs et d’un crédit d’engagement à 88 millions de francs. L’objectif d’atteindre dès l’an prochain la part de 25% de la contribution des pouvoirs publics, comme l’exige la loi sur la formation professionnelle, est ainsi atteint.

Pour des raisons de politique financière, le gouvernement aurait voulu attendre 2013 pour faire passer ce taux de 22,5% à 25%. Dans la foulée, le Conseil des Etats a aussi accepté qu’un montant de 900’000 francs du crédit d’engagement soit consacré aux associations faîtières de formation continue. Le Conseil national doit encore s’exprimer sur la proposition de la Conférence de conciliation.

Un signal politique fort
L’Union patronale suisse (UPS) juge absolument nécessaire d’atteindre cet objectif afin de donner un signal politique fort en faveur de la formation professionnelle en général. Pour l’économie suisse, la formation professionnelle est la source principale de la relève en spécialistes ; elle joue aussi un rôle d’intégration très importante (en tant que réducteur du chômage des jeunes).

Lui assurer un financement suffisant contribuera en outre à la rendre attrayante pour les jeunes gens capables, à augmenter le nombre de diplômes délivrés au terme du degré secondaire II et à renforcer de manière ciblée l’étape de la formation professionnelle supérieure qui suit la formation de base (à côté des hautes écoles spécialisées).