Le Conseil des Etats a liquidé tacitement les dernières divergences mineures subsistant à propos de la 11e révision de l’AVS. Le projet est maintenant prêt pour le vote final.
Reste à savoir si la 11e révision de l’AVS franchira le cap de la votation finale. Le modèle proposé par le Conseiller fédéral Didier Burkhalter et accepté par les deux Chambres se heurte sur certains points importants à la résistance de l’UDC et de la gauche. Après la décision prise par le Conseil des Etats, le groupe UDC a décidé de refuser le projet au vote d’ensemble. Etant donné que la gauche a aussi l’intention de s’y opposer, c’est donc un non qui se dessine. Si la révision devait tout de même être approuvée au vote d’ensemble, le peuple pourrait alors avoir le dernier mot, puisque dans cette éventualité, le PS et les syndicats ont décidé de demander le référendum.
La gauche et l’UDC divergent surtout sur la question du subventionnement limité dans le temps des départs à la retraite anticipé, conçu comme une compensation sociale du relèvement de 64 à 65 ans de l’âge de la retraite des femmes, lequel permettrait d’économiser quelque 800 millions de francs par année.
Selon le modèle retenu actuellement, une somme de 400 millions de francs devrait être prélevée chaque année sur le fonds AVS pour subventionner les rentes anticipées. Les principaux bénéficiaires de cette mesure sont les personnes gagnant moins de 61’560 francs. La gauche souhaiterait toutefois consacrer un milliard à cette fin, contrairement à l’UDC, qui refuse tout subventionnement à ce titre et demande que l’entier des 800 millions d’économies soit utilisé pour assainir l’AVS dans la durée.
