Comment faire mieux collaborer assurance-chômage et aide sociale?

13 août 2010 Nouvelles

Pour améliorer l’intégration professionnelle, la collaboration entre l’assurance-chômage et l’aide sociale doit être renforcée. Une étude présente des propositions.

L’assurance-chômage (AC) et l’aide sociale sont deux institutions dont le mandat et parfois aussi les objectifs diffèrent. Ces dernières années, l’intégration professionnelle a toutefois pris une place importante dans le domaine de l’aide sociale également, faisant apparaître ainsi des interfaces entre le service conseil de l’aide sociale et l’assurance-chômage qui est une institution spécialisée dans l’insertion sur le marché du travail. C’est ce qui ressort d’une étude du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco).

Intégration professionnelle et sociale : onze propositions
L’étude commanditée par le SECO examine dans quels domaines il est possible d’instaurer une meilleure communication entre l’AC, en l’occurrence les activités de placement des organismes publics,  et l’aide sociale.  Elle crée des catégories, selon des critères donnés, pour les bénéficiaires des prestations des deux institutions. Le potentiel de coopération en matière d’intégration professionnelle est particulièrement élevé en ce qui concerne les personnes actives et les bénéficiaires de l’aide sociale, ainsi que pour les demandeurs d’emploi présentant un risque élevé de chômage de longue durée.

L’étude formule onze propositions pour faciliter l’insertion professionnelle et sociale, des recommandations liées tant à la collaboration opérationnelle qu’aux aspects de nature stratégique. S’agissant du conseil dispensé aux bénéficiaires de l’aide sociale, elle propose par exemple que les deux institutions sociales se concentrent sur leurs compétences de base. La coordination du suivi doit garantir aux bénéficiaires d’être conseillés de manière exhaustive aussi bien sur des questions touchant au marché du travail que sur leur situation personnelle.

Annonce précoce
L’étude suggère en outre que les offices régionaux de placement (ORP) annoncent suffisamment tôt au service conseil de l’aide sociale les personnes courant un risque élevé de chômage de longue durée, afin de garantir la continuité de leur encadrement une fois arrivées en fin de droits. A l’inverse, les personnes qui n’ont pas droit aux prestations de chômage et qui cherchent un emploi doivent à l’avenir bénéficier d’un service de conseil et de placement plus soutenu de la part des ORP. C’est pourquoi une autre proposition de l’étude KEK vise à améliorer le pilotage des ORP.

L’efficacité des mesures proposées sera examinée en collaboration avec les cantons. Dans un deuxième temps, il s’agira d’élaborer des projets de coopération.