Le Conseil des États soutient la mobilité internationale en matière de formation

26 septembre 2017 Nouvelles

Dans le cadre de la session d’automne, le Conseil des États a approuvé le 21 septembre un crédit de 114,5 millions de francs en faveur d’une solution transitoire pour le programme d’éducation et de formation européen Erasmus+. L’Union patronale suisse salue cette décision, qui crée de la sécurité en matière de droit et de planification jusqu’en 2020.

La Confédération encourage depuis des années la mobilité en matière de formation. L’association de la Suisse au programme d’éducation et de formation Erasmus+ de l’Union européenne (UE) n’a ce-pendant pas encore pu être réalisée, les négociations ayant été suspendues en février 2014 suite à l’acceptation de l’initiative contre l’immigration de masse. En avril de cette année, le Conseil fédéral a adopté une solution suisse pour 2018-2020 afin de garantir la sécurité du droit et de la planification. La mise en œuvre de cette solution transitoire repose sur un crédit d’ensemble de 114,5 millions de francs pour les trois années, soit 93,8 millions de francs pour les échanges, 11,1 millions de francs pour l’agence nationale Movetia et 9,6 millions de francs pour les mesures d’accompagnement. Cela représente un peu moins que l’enveloppe de 122,6 millions de francs prévue initialement pour la par-ticipation suisse à Erasmus+.

L’importance de la formation pour la compétitivité de la Suisse est incontestée. Par l’internationalisation de l’économie, du marché de l’emploi, de la formation et de la recherche, les individus ont toujours plus besoin de compétences internationales et interculturelles ainsi que de capacités linguistiques et professionnelles étendues pour réussir. Le Conseil fédéral veut en particu-lier offrir aux jeunes la mobilité internationale nécessaire à des fins de formation et d’élargissement de leurs compétences. En 2016, cette mobilité a profité à 10 875 personnes (dont 6141 nationaux suivant des études à l’étranger), en majorité pour le degré tertiaire (surtout hautes écoles), mais aussi toujours plus pour la formation professionnelle (946 personnes).

L’encouragement vise aussi la coopération internationale entre institutions ou acteurs de la formation suisses et étrangers, en mettant l’accent sur les activités contribuant à améliorer la qualité de la formation, développer le système suisse de formation et renforcer la reconnaissance internationale et la comparabilité des diplômes et compétences suisses.

L’Union patronale suisse salue la décision du Conseil des États. Si la Confédération devait abandon-ner ses activités de soutien, cela compromettrait à long terme l’encouragement des compétences clés de la population active et leur employabilité. Nous prenons note de la pleine association à Erasmus+ à partir de 2021 demandée par voie de motion par le Conseil des États. Selon le Conseil-ler fédéral Schneider-Ammann, le nouveau système de contribution de l’UE ferait tripler, voire qua-drupler le montant pour la Suisse. Nous estimons qu’un tel budget ne doit en aucun cas être approu-vé au détriment de la formation professionnelle. L’objet retourne à présent au Conseil national.