La révision totale de la culture générale doit permettre d’adapter et de moderniser cette dernière à différents niveaux. L’orientation sur les compétences doit notamment être renforcée. L’Union patronale suisse (UPS) considère justement ce point comme une grande chance, car il en résulterait des possibilités intéressantes d’optimiser les interfaces entre l’enseignement de la culture générale et l’enseignement des connaissances professionnelles. Les professions dans lesquelles les compétences générales et professionnelles sont fortement liées en profiteraient particulièrement. Du point de vue de l’UPS, il est essentiel que les apprentis acquièrent les compétences requises, et ce de la manière la plus durable et efficace possible. C’est d’ailleurs ce que les employeurs ont indiqué dans leur réponse à la consultation du Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI).
Saisir l’opportunité d’optimiser les interfaces
Les employeurs voient un besoin d’adaptation dans les modifications proposées dans le domaine de formation «Société». Dans le projet mis en consultation, les compétences ne sont pas assez précisément définies. En conséquence, l’interface avec les connaissances professionnelles reste également très vague. Avec l’introduction prévue de ce que l’on appelle les «compétences clés», la coordination entre l’enseignement de la culture générale et l’enseignement des connaissances professionnelles serait encore plus compliquée. Du point de vue des employeurs, il est incompréhensible qu’une approche spécifique à la profession de cette problématique d’interface soit rendue impossible par la suppression de la réglementation d’exception. Cela vaut en particulier pour les branches qui proposent aujourd’hui la formation générale intégrale dans l’enseignement des connaissances professionnelles, puisque le projet rend implicitement cela impossible à l’avenir. Avec une telle réglementation, les possibilités de mise en œuvre alternatives et innovantes ne seraient plus autorisées de manière générale.
Les examens finaux écrits ne doivent pas créer de précédent
Concernant la suppression prévue des examens finaux écrits, les membres de l’UPS sont d’accord pour dire que cela ne doit pas constituer un précédent pour le traitement futur des examens scolaires des connaissances professionnelles. C’est le besoin de la branche qui devrait déterminer si et dans quelle mesure les examens de connaissances professionnelles sont utiles.
Préserver un système de formation flexible et innovant
En ce qui concerne la révision totale de l’ordonnance sur la maturité professionnelle et du plan d’études cadre pour la maturité professionnelle, l’UPS salue les efforts d’optimisation en vue d’une meilleure compréhension. Pour ce projet également, l’UPS exprime ses réserves quant aux contenus qui font obstacle à un système de formation flexible et innovant. L’intégration du «blended learning», c’est-à-dire la combinaison de l’enseignement présentiel et de l’apprentissage en ligne, comme option d’enseignement dans l’ordonnance sur la maturité professionnelle est clairement à saluer. Cela permet de promouvoir des modèles de formation flexibles et de mieux préparer les jeunes au monde du travail et de la formation numérisé. Les valeurs de référence pour la mise en œuvre ne doivent toutefois pas être formulées de manière trop restrictive, car la filière de formation doit finalement rester facile à concevoir et à mettre en œuvre pour les personnes actives. En outre, l’UPS déplore que des critères plus restrictifs soient appliqués aux projets pilotes qui ont jusqu’à présent conduit à de nouvelles approches et rendu ainsi la maturité professionnelle plus attrayante. Il est important que l’ordonnance sur la maturité continue à renforcer ce domaine et ne l’entrave pas par une réglementation formulée de manière inutilement rigide.
Maintenir des possibilités de mise en œuvre spécifiques aux branches
Les employeurs apprécient les travaux d’optimisation réalisés dans le cadre des deux révisions et soutiennent le fait que des exigences plus claires doivent permettre de renforcer le caractère obligatoire et l’assurance qualité. Toutefois, cet objectif n’est que partiellement atteint avec les projets actuels. En outre, du point de vue de l’UPS, il est important de conserver des possibilités de mise en œuvre spécifiques aux branches et de rechercher des solutions qui renforcent le système de formation professionnelle dans son ensemble et n’entravent pas l’innovation en raison d’une réglementation excessive. Les ordonnances constituent un cadre qui doit permettre et non pas interdire.