Quelque 450 personnes de 80 pays ont participé à Winterthour au deuxième congrès international sur la formation professionnelle. Les temps forts de la manifestation ont été incontestablement les exposés d’Aleksandar Vučić, Premier ministre de Serbie, de Marianne Thyssen, commissaire européenne, de Deborah Roseveare, représentant l’OCDE, ainsi que du ministre indien Rajiv Pratap Rudy. L’ambassadrice des Etats-Unis responsable pour la Suisse et Liechtenstein, Suzan G. LeVine, a souligné en termes forts l’intérêt des Etats-Unis pour le système suisse de formation professionnelle.
Ursula Renold, cheffe de la Division de Recherche Systèmes Éducatifs, du Centre de recherches conjoncturelles KOF de l’EPF Zurich, a évoqué les liens conceptuels entre les systèmes de formation et l’emploi. Si l’on veut s’assurer qu’un système de formation soit proche du marché du travail, a-t-elle souligné, la mise à contribution des employeurs est indispensable. Pour elle, le système de formation et le système d’embauche doivent être étroitement corrélés l’un à l’autre. Dans un système purement étatique, les résultats de la formation seraient nettement moins favorables aux jeunes et à l’économie. Les employeurs seraient réduits au rang de simples consommateurs de prestations de formation et pour les pouvoirs publics, les coûts du système s’en trouveraient nettement alourdis. L’intérêt de gouvernements du monde entier pour la formation professionnelle de type dual porte aussi très concrètement sur le rôle de l’économie dans cette formation.
Pour l’Union patronale suisse, ce type de congrès revêt une importance stratégique toute particulière sous l’angle de la diffusion mondiale des résultats du système dual de la formation professionnelle. Car ce système, dont il n’existe l’équivalent que dans un nombre très limité de pays, fait incontestablement partie des atouts majeurs de la Suisse.
Le prochain congrès se tiendra du 6 au 8 juin 2018, à Winterthour également. D’autres informations, ainsi que les présentations, sont disponibles en ligne.
