Avec la fabrication de films et de revêtements par film destinés aux industries pharmaceutique et de l’emballage, l’entreprise Perlen Packaging SA travaille dans un domaine très spécialisé pour lequel il n’existe pratiquement pas, en Suisse, de collaborateurs spécialement formés. Elle doit donc former elle-même l’essentiel de son personnel, soit une bonne centaine d’employés. Cette situation est d’autant plus difficile lorsque des collaborateurs plus âgés quittent la société, emportant avec eux leur savoir et leur expérience.
Il est donc particulièrement important d’identifier à temps les départs probables. Pour le directeur des ressources humaines, Peter Henz, les entretiens avec les collaborateurs, dès l’âge de 55 ans, permettent de clarifier les besoins à l’égard de la retraite. «En principe, chacun peut prendre sa retraite plus tôt ou réduire sa charge de travail, pour autant que cela soit possible pour l’entreprise.» Le collaborateur assume toutefois les pertes financières, variables en fonction de la durée de sa collaboration avec la société: celui ou celle qui arrive avec l’âge et les années de service à un seuil de 100 au minimum fait partie du «club des 100» et reçoit de la part de l’employeur une rente-pont pour sa retraite anticipée.
Les départs anticipés ne sont pas dans l’esprit de l’entreprise, mais compréhensibles en raison du service par roulement et de la charge physique qui lui est liée. Peter Henz explique ainsi le dilemme: «Nous devrions effectivement augmenter l’âge de la retraite, afin de pouvoir employer plus longtemps nos bons éléments. Mais cela est difficile, en raison des horaires irréguliers». Il est donc fait appel à des collaborateurs expérimentés, après leur mise à la retraite, pour de nouveaux projets, des conseils ou des mises au courant. «Cette offre est souvent acceptée avec plaisir», constate le chef du personnel. Un exemple: le chef de production, à la retraite après presque 30 ans de service, apportera vraisemblablement ses compétences à temps partiel lors de l’ouverture d’une nouvelle usine en Chine. Selon M. Henz, de bonnes expériences sont faites avec des collaborateurs âgés qui, par rapport à leurs collègues plus jeunes, sont souvent plus loyaux et reconnaissants. Il évoque à ce sujet le cas d’une vendeuse qui, ayant brusquement perdu sa place, a commencé chez Perlen à 55 ans. «Grâce à sa grande expérience, elle est aujourd’hui l’une de nos meilleures vendeuses.»
Fiche signalétique
- Branche: industrie du papier
- Lieu: Perlen
- Collaborateurs: 136
- Dont âgés de plus de 45 ans: env. 40%
Plus d’informations
- Personne de contact chez Perlen Packaging SA: M. Peter Henz, responsable RH, peter.henz@perlenpackaging.com
