Les premiers résultats de l’enquête sur la structure des salaires donnent une image positive de l’évolution des salaires en Suisse. Comme l’annonce l’Office fédéral de la statistique, le salaire médian a progressé depuis 2014 pour atteindre 6502 francs bruts par mois en 2016 pour un poste à temps plein. Cela correspond à une hausse de 1,2 pour cent, chiffre remarquable compte tenu de la croissance économique plutôt faible, des heures de travail effectives en léger recul et du taux d’inflation négatif qui ont caractérisé la période en question.
De même, l’écart entre les salaires les plus élevés et les salaires les plus bas a continué de se contracter. D’un côté la proportion des postes les plus mal payés – moins de 4335 francs bruts par mois – s’est réduite, de l’autre la progression des salaires, en pourcentage, a été la plus forte précisément dans le groupe des plus mal payés. Ces chiffres montrent que les employeurs font bénéficier leurs travailleurs de toute catégorie salariale des succès de leurs entreprises.
Autre grandeur en recul: la différence de salaires entre hommes et femmes, qui s’est repliée d’un demi-point à 12,0 pour cent en 2016. Cette différence s’explique par certaines particularités comme le choix de la profession, la formation et le déroulement de l’activité professionnelle. Les femmes sont bien plus nombreuses que les hommes à diminuer ou interrompre leur carrière pendant les années d’éducation des enfants, ce qui a des répercussions défavorables sur l’évolution de leurs salaires. Pour espérer réduire durablement l’écart des salaires entre hommes et femmes, il faut redoubler d’efforts pour mieux concilier vie professionnelle et vie de famille, en développant notamment les écoles de jour. Divers projets régionaux, largement soutenus, ont déjà vu le jour sur ce thème. En ville de Zurich, par exemple, le peuple va bientôt se prononcer sur le projet «Ecoles de jour 2025».
