Un Suisse sur trois souvent stressé au travail, selon une étude

6 septembre 2011 Nouvelles

Un travailleur sur trois se sent souvent, voire très souvent stressé. En dix ans, la part des salariés surmenés a augmenté de 7%, selon une étude du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO).

Le nombre de personnes souffrant de stress chronique est passé de 26,6% en 2000 à 34,4% en 2010. La proportion de travailleurs qui ne se sentent jamais ou peu stressés a chuté à 12,2% contre 17,4% dix ans plus tôt.

Les auteurs de l’étude n’ont constaté aucune différence selon la branche économique, le groupe professionnel ou le sexe. Ils ont toutefois relevé que les Romands se sentent un peu plus souvent stressés que les Alémaniques et les Tessinois.

Le nombre de jeunes travailleurs, âgés entre 15 et 34 ans, se sentant dépassés est plus élevé que la moyenne, alors que les personnes plus âgées, entre 55 et 64 ans, sont plus nombreuses à affirmer ne s’être jamais senties surmenées.

Pression des délais
Les personnes qui doivent tenir des délais ou qui travaillent à un rythme élevé se disent deux fois plus stressées (60%) que les personnes qui n’ont pas d’impératifs temporels (34%). Et celles qui se disent victimes de discrimination sociale au travail ou de mobbing sont presque deux fois plus souvent touchées que les autres.

Selon l’étude, la perception du stress est aussi liée au problème de santé et à l’insatisfaction des conditions de travail. Lorsque ces dernières sont favorables et lorsque le collaborateur est satisfait de sa hiérarchie, le stress diminue. Ces personnes sont également en meilleure santé que celles qui jugent leurs dirigeants de manière négative.

Un tiers des personnes interrogées affirme avoir consommé des médicaments au cours des douze derniers mois pour mieux travailler malgré des douleurs ou mieux se détendre après le travail.

Coût du stress
Les méthodes divergentes qui ont été utilisées entre les études de 2000 et de 2010 ne permettent pas de comparer les résultats sur les coûts du stress. En 2000, ils avaient été évalués à 4,2 milliards de francs.