La Confédération et les cantons viennent de renouveler leurs objectifs communs en matière de politique éducative. Comme en 2011 déjà, ceux-ci ont été formulés sur la base de l’état actuel des connaissances (rapport sur l’éducation en Suisse) et d’une vision d’ensemble du système de formation. L’Union patronale suisse salue cette volonté commune, car elle crée d’excellentes conditions pour que la politique fédérale de la formation puisse évoluer à moyen terme de manière cohérente et sur la base de faits.
Pour les employeurs, les trois aspects suivants de la déclaration d’objectifs sont particulièrement importants:
- Les profils des offres de formation tertiaire doivent être différenciés (objectif no. 4). Les formations tertiaires, c’est-à-dire le niveau universitaire, la formation en haute école spécialisée – prolongement de la formation professionnelle – ainsi que la formation professionnelle supérieure – ont chacune leurs caractéristiques propres. Il convient de renforcer toutes les filières de formation – avec une combinaison de qualifications optimale pour l’économie et la société, des délimitations claires et une porosité améliorée entre les domaines tertiaires. Idéalement, une attention toute particulière doit être accordée à la formation professionnelle supérieure.
- En tant que mesure visant à atténuer la pénurie de personnel qualifié, il faut encourager dans l’ensemble du système de formation l’entrée, le changement et la réinsertion dans le monde professionnel (objectif no. 6). Comptent par-dessus tout à cet égard la prise en compte et la reconnaissance des compétences acquises par des filières diverses. Il convient en outre d’améliorer le choix des professions et des études (objectif no. 7). Les mesures prises à ces fins doivent faire en sorte que le choix de la profession et des études dépende du potentiel des jeunes et de la situation du marché du travail davantage que du background éducatif des parents.
Enfin pour faciliter le passage à l’apprentissage professionnel, il est également capital de favoriser l’harmonisation des structures scolaires obligatoires et des contenus de formation (objectif no. 1). C’est un soutien à l’engagement des employeurs dans le domaine de la formation professionnelle.
