L’Union patronale suisse salue les modifications prévues dans la loi sur la formation professionnelle (LFPr) et, par celles-ci, le renforcement de la formation professionnelle supérieure. La pièce maîtresse du projet est un modèle de financement axé sur la personne, grâce auquel les personnes qui suivent des cours préparatoires aux examens fédéraux reçoivent une aide financière directe pour les frais de cours. Globalement, la modification de la LFPr transforme la pratique de subventionnement historique, très différente selon les cantons et parfois source de distorsion concurrentielle en un système de financement simple, équitable et transparent. Cela améliore considérablement les conditions pour les acteurs et crée un cadre idéal pour le soutien financier public aux examens fédéraux.
Concernant les modalités pour la mise en œuvre du financement, de nombreuses branches bénéficiant déjà de subventions craignent cependant que le préfinancement – dont la part augmente suite au changement de système – fasse baisser le nombre de participants. Les charges engendrées pour les organes responsables au niveau de l’exécution font aussi l’objet de critiques. L’idée d’une liste des prestataires de cours préparatoires se heurte à un refus quasi général. Afin de pouvoir fixer le montant concret des subventions, des idées clés devraient encore être élaborées quant au rôle de l’acteur privé, de son employeur et des pouvoirs publics.
Le nouveau système de financement doit être mis en œuvre sous étroite surveillance. Il faut d’une part préparer en un délai très court des centaines de prestataires et organes responsables ou associations en vue du changement et de l’autre établir un monitorage qui analyse les effets du nouveau financement et livre des informations pour la conduite du projet.