Le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) recense chaque mois l’effectif des chômeurs à partir de l’ensemble des demandeurs d’emplois inscrits auprès des Offices régionaux de placement (ORP). Pour son chiffre du chômage publié chaque trimestre, l’Office fédéral de la statistique se base, quant à lui, sur la définition de l’Organisation internationale du travail et sur le nombre de personnes sans emploi recensé à partir d’interviews téléphoniques et d’extrapolations.
Les deux approches ont leurs avantages et leurs inconvénients. Le taux de chômage du Seco, par exemple, est certes disponible à fréquence plus rapprochée et à l’échelon cantonal, mais il manque de précision dans la mesure où tous les demandeurs d’emploi ne s’inscrivent pas auprès des ORP. De son côté, le taux de personnes sans emploi calculé par l’Office fédéral de la statistique peut être tronqué puisque ces personnes sont plus facilement accessibles par téléphone que les personnes actives. En revanche, il se prête à des évaluations tant quantitatives que qualitatives au niveau national et international. Parce qu’elles se complètent l’une l’autre par leurs particularités, ces deux mesures sont toutefois incontournables.
La présente publication «En point de mire» sur les définitions du taux de chômage inaugure une nouvelle série de publications de l’Union patronale suisse, qui souhaite ainsi contribuer à une meilleure compréhension des réalités du marché du travail. L’UPS prendra donc désormais des thèmes d’actualité dans sa «ligne de mire», avec à chaque fois une présentation succincte et raisonnée de chiffres et de faits.