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JOURNÉE DES EMPLOYEURS 2014: Un partenariat constructif pour un marché du travail performant

26 juin 2014 Communiqués de presse

«Le marché suisse du travail – un modèle de réussite qui a de l’avenir?»: les chefs d’entreprises ont voulu montrer sous ce titre, lors de la JOURNÉE DES EMPLOYEURS 2014, la nécessité et les moyens de préserver l’efficacité de notre marché du travail à long terme. Valentin Vogt, président de l’Union patronale suisse, a notamment souligné toute l’importance d’une collaboration constructive entre les partenaires sociaux.

Un partenariat social performant, des assurances sociales saines, un système de formation de qualité, sans oublier la flexibilité et l’ouverture: telles sont les qualités fondamentales du marché suisse du travail. La pérennité de ces facteurs de réussite appelle toutefois un point d’interrogation. Sous le titre «Le marché suisse du travail – un modèle de réussite qui a de l’avenir?», les employeurs suisses ont présenté à Lausanne, lors de la JOURNÉE DES EMPLOYEURS 2014, leurs propositions pour préserver dans le futur les conditions qui font du marché suisse du travail un modèle performant et envié. Dans le tour d’horizon qu’il a livré à cette occasion, M. Valentin Vogt, président de l’Union patronale suisse (UPS), a relevé que, dans l’ensemble, les perspectives conjoncturelles demeurent modérément encourageantes pour la Suisse. Alors que l’économie domestique semble connaître un léger refroidissement, l’économie d’exportation devrait profiter de certaines impulsions de croissance venant surtout des Etats-Unis et d’Europe. Mais M. Vogt a signalé en même temps la montée des risques conjoncturels, qui ne peuvent encore être évalués avec précision en ce moment.

L’Union patronale suisse attend des mesures de mise en œuvre de l’initiative sur l’immigration de masse qu’elles prennent suffisamment en considération les besoins de l’économie. «Malheureusement, le Conseil fédéral n’exploite pas suffisamment la marge de manœuvre offerte par le texte de l’initiative pour assurer une application aussi proche que possible de l’ALCP», a déploré M. Vogt à propos du concept de mise en œuvre publié récemment par le Gouvernement. Et de lancer cet avertissement: «L’économie ne peut pas courir le risque de mettre en danger les accords bilatéraux. Pour préserver ceux-ci, nous allons continuer de faire valoir avec force nos positions». De son côté, l’UPS s’emploie à détendre la situation en militant pour une exploitation plus poussée du potentiel de main-d’œuvre domestique. Dans le cadre de son initiative «Marché du travail 45plus», elle définit pour cela des mesures ad hoc, met en chantier des projets d’adaptations de lois et présente des exemples de bonne pratique de concert avec des entreprises, des associations, des autorités et d’autres acteurs encore.

Politique sociale: propositions de réforme consensuelles des employeurs
Comme l’a encore expliqué Valentin Vogt, au-delà de l’efficacité du marché du travail, l’état des assurances sociales est aussi un élément clé de la santé d’une économie. Avec les premier et deuxième piliers de la prévoyance vieillesse ainsi que l’assurance-invalidité, deux systèmes de notre sécurité sociale qui ont fait leurs preuves se trouvent dans une situation financière critique; il est dès lors urgent d’agir. En décidant hier de s’en tenir à son paquet de réformes monolithique et surchargé, le Conseil fédéral met justement ces réformes en danger. Dans une réponse conjointe à la procédure de consultation, l’Union patronale suisse et economiesuisse ont montré à quoi pourrait ressembler une solution consensuelle sur le financement futur des rentes vieillesse sans diminution des prestations: un processus progressif subordonné aux besoins financiers afférents, avec une priorisation et un fractionnement clairs du paquet global surdimensionné du Conseil fédéral. Devant le parterre des représentants des associations membres ainsi que du monde économique et politique, le président de l’UPS a par ailleurs fermement dénoncé en ces termes l’initiative AVSplus des syndicats: «Il n’est pas acceptable d’aggraver les problèmes financiers prévisibles de l’AVS en y ajoutant des dépenses de plusieurs milliards».

Les choses ne se présentent guère mieux pour l’AI: après l’échec de la révision 6b, l’assainissement de cette assurance est plus incertain que jamais. Valentin Vogt a exhorté le Conseil fédéral à soumettre le plus vite possible au Parlement les mesures de la révision qui étaient incontestées – par exemple le renforcement de la lutte contre la fraude. A moyen terme, le Gouvernement devrait au surplus présenter d’autres mesures d’économies, comme il en avait fait la promesse au peuple en échange de son consentement au financement additionnel par la TVA.

Le partenariat social sur la touche?
Pour répondre aux exigences de la politique sociale et du marché du travail, un partenariat social efficace – qui est un pilier historique du modèle de réussite qu’est la Suisse – revêt une importance primordiale. Or, comme le souligne Valentin Vogt, l’approche des problèmes par cette voie du partenariat a été mise à mal par les deux initiatives «1:12» et salaire minimum. Il appelle donc les syndicats à chercher de nouveau des solutions constructives dans l’intérêt collectif, en retournant à la table des négociations pour y cultiver l’esprit de compromis plutôt que de se lancer dans des opérations politiques au service de leurs seuls intérêts. «Nous attendons des syndicats qu’ils retrouvent ce fil et soient enclins à renouer avec ce dialogue, qui avait été si fructueux. Pour notre part, nous y sommes prêts».

Le Conseil fédéral s’engage pour la formation professionnelle
Le Conseiller fédéral et ministre de la formation Johann N. Schneider-Ammann a déclaré 2014 année de la formation professionnelle. Car dix ans après l’entrée en vigueur de la loi sur la formation professionnelle, le système de formation dual est devenu un pilier de la place économique suisse. Pour faire mieux connaître encore ses points forts – perméabilité, lien direct avec le monde du travail, possibilités de carrière – le premier championnat suisse des métiers réunissant une septantaine de professions se tiendra à Berne en septembre: les «SwissSkills 2014».

M. Schneider-Ammann est intervenu comme orateur invité lors de la JOURNEE DES EMPLOYEURS 2014. Il a évoqué, entre autres, les conditions cadres essentielles pour l’économie suisse – citant notamment parmi elles le système de formation – ainsi que les thèmes de la mise en œuvre de l’initiative sur l’immigration de masse et du partenariat social.

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