Le fonds de compensation de l’AVS, de l’AI et de l’APG, compenswiss, annonce aujourd’hui un résultat positif des placements pour l’année 2024. Il s’élève à 7,33 pour cent, ce qui signifie que le patrimoine total a augmenté de plus de cinq milliards de francs par rapport à l’année précédente, et ce malgré la situation économique tendue sur les marchés. Cela s’explique d’une part par le rendement des placements et d’autre part par l’augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée (de 7,7 à 8,1 pour cent), qui a pris effet pour la première fois après l’adoption de la réforme AVS 21 en 2024.
La situation financière des caisses de retraite reste mauvaise
Bien que le fonds de compensation affiche un résultat positif en 2023 et 2024, ces deux années cumulées ne parviennent pas à compenser la performance négative de 2022. Compte tenu des perspectives sombres, ce résultat positif doit être considéré avec prudence : à partir de 2026, l’AVS devrait enregistrer un résultat de répartition négatif. Il se peut donc qu’une partie des actifs gérés par compenswiss doive être liquidée pour combler ce déficit de financement. Cela s’explique par des questions non résolues concernant le financement. D’une part, en raison de l’évolution démographique et, d’autre part, parce que le financement de la 13e rente AVS n’est toujours pas réglé. Les employeurs se prononcent clairement en faveur d’un financement par le biais de la TVA, afin que tous participent au financement, y compris ceux qui en profitent directement. Un autre facteur est l’AI, qui est sous pression financière en raison du nombre croissant de nouvelles rentes et qui ne pourra pas rembourser dans un avenir proche une dette de 10 milliards envers l’AVS.
Pas d’extension des assurances sociales avec des conséquences financières
Il convient de tenir compte de la situation financière précaire des assurances sociales, en particulier dans les discussions sur les souhaits d’extension de la gauche. Le système d’assurance ne peut plus se permettre de nouveaux développements qui entraîneraient des coûts se chiffrant en milliards, car il croule déjà sous le poids des prestations promises, actuelles et futures. Même si le résultat des placements du fonds de compensation de l’AVS, de l’AI et de l’APG pour l’année 2024 présenté aujourd’hui est positif, les caisses de prévoyance ne sont pas financièrement assurées. Des réformes structurelles sont nécessaires de toute urgence pour stabiliser le financement à long terme.
