La valeur seuil de huit pour cent pour la priorité aux chômeurs est la bonne

8 décembre 2017 Nouvelles

La priorité aux chômeurs décidée pour la mise en vigueur de l’initiative contre l’immigration de masse entrera en vigueur le 1er juillet 2018 et ce tout d’abord pour les types de professions dont le taux de chômage dans l’ensemble de la Suisse est d’au moins huit pour cent. A partir de 2020, c’est une valeur seuil de cinq pour cent qui s’appliquera. Du point de vue des employeurs, cette valeur n’aurait pas dû être déterminée maintenant. Les nouvelles procédures doivent faire leurs preuves et ne doivent pas déboucher sur un fonctionnement administratif à vide.

Le Conseil fédéral a voté les modifications d’ordonnances en vue de la mise en œuvre de l’initiative sur l’immigration de masse et y a introduit une mise en vigueur échelonnée: à partir de mi-2018 les entreprises devront dans un premier temps annoncer les emplois vacants aux offices régionaux de placement (ORP) exclusivement pour les types de professions dans lesquelles le taux de chômage atteint huit pour cent ou plus. À partir de 2020, cette valeur seuil sera ramenée à cinq pour cent. Les ORP devront faire parvenir aux entreprises en l’espace de trois jours les dossiers adéquats de demandeurs d’emplois. L’annonce à l’ORP de la mise au concours d’un poste ne peut être rendue publique que cinq jours après.

L’Union patronale suisse juge positif que le Conseil fédéral se soit intéressé à la demande d’un délai de mise en œuvre approprié et d’une valeur seuil de huit pour cent au moins avant l’annonce de postes vacants. Il est prévisible qu’avec cette méthode, le nombre des postes déclarés vacants sera sensiblement plus faible qu’avec une valeur seuil de cinq pour cent. Il faudra voir cependant comment les offices généraux de placement peuvent arriver à maîtriser le déroulement des opérations. La procédure ne doit pas déboucher sur un fonctionnement administratif à vide ni sur une surcharge bureaucratique excessive pour les employeurs. Les nouveaux déroulements des procédures en particulier doivent être coordonnés avec les processus de recrutement existants et établis des entreprises.

Un embargo de cinq jours ouvrés sur l’information avant que les entreprises ne puissent publier leurs emplois vacants entravent un recrutement rapide et sans complications. Du point de vue des employeurs, une longueur d’avance de trois jours ouvrés en matière d’information des demandeurs d’emplois inscrits auprès des ORP aurait suffi, tout comme le délai dans le cadre duquel les offices régionaux de placement doivent informer les entreprises sur les candidats appropriés. Dans les cas où les ORP ne disposent pas de candidats appropriés, il y aurait lieu de renoncer totalement à un délai.