Le pouvoir de la langue dans l’imprégnation de stéréotypes et l’ancrage des rôles respectifs des sexes ne fait pas seulement l’objet de discussions animées en public et à la table familiale. Les linguistes, eux aussi, ont entre-temps rendu diverses appréciations d’experts.
L’Union patronale suisse (UPS) a également suivi ce débat dans la perspective de la grève des femmes. Elle a été confortée dans son opinion que les inégalités ne se combattent pas par tel ou tel élément de langage ou affectation linguistique, mais par des initiatives politiques concrètes. Pour cette raison précise, la politique patronale de notre association faîtière milite pour l’égalité des chances et des rémunérations, de même que pour une offre suffisante et d’un prix abordable de structures d’accueil pour enfants. Parmi ses membres, l’UPS encourage aussi les modèles de travail flexibles.
Dans sa communication, répétons que l’UPS fait d’abord attention à la lisibilité et à l’intelligibilité. Il a trouvé à cet égard une directive inspirante au ministère allemand de la Justice, qui a publié un «guide rédactionnel pour le langage juridique» précisant notamment que les projets de loi doivent être rédigés dans un langage correct et «compréhensibles pour tous».
Comme dans l’appellation de l’UPS «Les employeurs», notre association utilise généralement le masculin générique, applicable par définition aux deux sexes. Dans cette acception, des mots comme «employeur», «employé» ou «salarié» correspondent à un terme collectif «non genré», sans aucune référence à un quelconque système masculin discriminatoire.
Le plaidoyer des employeurs pour un langage non codé peut être lu sur le site Web de l’UPS, dans les informations juridiques de dégagement de responsabilité.