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Les organes dirigeants des entreprises suisses se féminisent de plus en plus. Un nouveau poste d’administrateur sur trois est désormais attribué à une femme. L’évolution est certes réjouissante, mais les entreprises et les associations économiques doivent poursuivre leurs efforts.
Lors de la grande rencontre annuelle des employeurs, le président de l’UPS Valentin Vogt en a appelé à remettre sans tarder les choses en ordre et à tirer les leçons de la pandémie. Il est indispensable, a-t-il souligné, de procéder à un réexamen lucide de la crise afin de restaurer la confiance dans les institutions. Le président a aussi mentionné d'autres chantiers réclamant des actions, ceux de la politique européenne et la prévoyance vieillesse notamment.
«Dumping salarial», «Diktat de l'UE», «Tournant majeur»: en cette année électorale, les médias rivalisent de grands titres à propos de l'accord-cadre institutionnel avec l'UE, qui porte en particulier sur les mesures d'accompagnement (FlaM). Celles-ci, précisément, risquent de devenir une expression taboue. Mais comme elles concernent la protection salariale en Suisse, elles méritent un commentaire.
Grâce à cette vocation qu’a la Suisse à être un pays stable capable de compromis intelligents, nous pouvons nous enorgueillir de présenter les chiffres traditionnellement les plus bas en matière de grèves en Europe occidentale. Ce mouvement ne doit pas s’affaiblir. Malheureusement, suite à divers événements, l’engagement pour le maintien de ces valeurs a quelque peu souffert au cours de l’histoire récente du partenariat social. Après une phase de «durcissement» vécue surtout au niveau des branches, de nouvelles lueurs d’espoir se profilent à nouveau à l’horizon avec la nouvelle CCT de l’industrie MEM.
Le vieillissement de la société est une réalité que nous ne pouvons pas ignorer. C’est pourquoi l’Union patronale suisse adhère toujours à l’objectif de maintenir des rentes sûres à leur niveau actuel. Ce qu’il faut, ce sont des portions digestes et des mesures régulières «à horizon perceptible», mais pas des mesures prises pour ainsi dire à titre provisionnel. Dans un premier temps, il est hors de question d’envisager un relèvement de l’âge de la retraite au-delà de l’âge de 65 ans. Mais si nous voulons assurer notre prévoyance vieillesse sur la durée, nous n’échapperons pas, dès le milieu des années 2020, au relèvement progressif de l‘âge de la retraite dans une deuxième étape de réforme.
