«Il n’y a pas de clivage entre les patronats romand et alémanique»

12 novembre 2019 Revue de presse

Responsable de l'antenne romande de l'Union patronale suisse depuis sa création, en 2014, Marco Taddei parle de son activité et des relations entre le patronat romand et alémanique.

Soucieuse de renforcer des liens avec la Suisse romande, l’Union patronale suisse a ouvert une antenne romande il y a cinq ans, en septembre 2014. Son responsable, Marco Taddei, profite de cet anniversaire pour tirer un bilan.

Existe-t-il un Röstigraben entre les patronats alémanique et romand?Clairement non. Sur ces ciq dernières années, on observe une forte convergence enter les positions de l’UPS et de ses membres romands. Cela a par exemple été le cas au sujet de la mise en oeuvre de l’initative sur l’immigration de masse, de l’assouplissement de l’enregistrement du temps de travail ou des relations avec l’Union européenne. Il n’y a eu qu’une exception notable.

Laquelle?
Le projet de réforme des retraites Prévoyance 2020, rejeté en votation populaire en septembre 2017. Les membres romands de l’UPS o’ont soutenu, alors qu’il a été rejeté par les membres alémaniques. Je dirai que c’est l’exception qui confirme la règle.

Votre mission est également de renforcer la collaboration entre les membres romands de l’association. Comment vous y prenez-vous?
Nous les avons par exemple réunis pour qu’ils parlent d’une seule et même voix dans le cadre de plusieurs procédures de consultation. Nous avons contribué à l’organisation de plusieurs manifestations portant sur des thèmes de politique patronale.

Qu’en est-il de la réinsertion professionnelle?
Nous avons organisé des séances d’information visant à mieux faire connaître la plateforme Compasso en Suisse romande. Ce portail, lancé en 2014 par l’UPS, soutient les efforts des employeurs pour le maintien et le retour sur le marché du travail de leurs collaborateurs atteints dans leur santé, à l’aide d’informations, de conseils et de contacts.

Comment envisagez-vous l’avenir de l’UPS?
Nous allons poursuivre notre mission autour de deux axes prioritaires: maintenir un marché du travail flexible et ouvert et assurer la pérennité de la prévoyance vieillesse. L’Etat tend à s’immiscer de manière croissante dans le fonctionnement des entreprises; cette dérive doit être enrayée à tout prix. En matière de politique sociale, l’antenne romande va tout  mettre en oeuvre pour que les propositions de l’UPS sur la réforme de l’AVS et de la LPP rallient une large majorité en Suisse romande.

Propos recueillis par Pierre Cormon, publié le 8 Novembre dans «Entreprise romande»