Face à la quatrième vague… l’économie monte au front

8 septembre 2021 Revue de presse Opinions

Hausse du taux de reproduction, explosion des infections et des hospitalisations: la tant redoutée 4e vague du Covid-19 déferle sur la Suisse. La surcharge des hôpitaux menace. Et le spectre d’un nouveau confinement plane sur les entreprises.

Pour éviter ce scénario catastrophe, l’économie préconise des mesures fortes.

Axe prioritaire: la vaccination, voie royale pour vaincre la pandémie. Le doute sur l’efficacité vaccinale n’est plus permis: actuellement, plus de 90% des patients hospitalisés ne sont pas entièrement vaccinés.

Fortes de ce constat, les associations faîtières de l’économie ont récemment lancé un appel à la vaccination. Elles exhortent la population à continuer de recourir aux offres de vaccination. Cette campagne doit contribuer à atteindre le seuil de vaccination de 80% à partir duquel, selon les experts, la population serait immunisée. Faute de quoi, le risque d’un nouveau verrouillage ne pourra pas être écarté.

La voie à suivre a été tracée par les entreprises qui soutiennent aujourd’hui déjà la campagne de vaccination et permettent à leurs employés de se faire vacciner également durant les heures de travail.

 

Les employeurs se disent également favorables à l’extension du certificat Covid sur lieu de travail.

Autre mesure appuyée par l’économie: la récente décision du Conseil fédéral de faire payer les tests antigéniques rapides aux personnes exemptes de symptômes, dès le 1er octobre prochain. Ce changement de cap devrait contribuer à accroître la motivation pour la vaccination.

Les employeurs se disent également favorables à l’extension du certificat Covid sur lieu de travail. En clair, si la situation devait continuer à s’aggraver, chaque employeur doit pouvoir décider si une obligation d’être TGV (testé, guéri, vacciné) est nécessaire. L’utilisation du certificat doit toutefois être laissée à l’appréciation de chaque employeur et reste donc une mesure volontaire.

Le certificat permettra aux employeurs d’introduire des plans de protection différenciés dans les entreprises pour les personnes vaccinées et non vaccinées. De la sorte, ils seront mieux à même d’assurer la protection de la santé de leurs employés.

Conséquence: comme le relève l’Office fédéral de la santé publique, l’extension de ce sésame réduit le risque de transmission puisqu’il assure que seules des personnes non infectieuses ou à faible risque se regroupent.

Le commentaire de Marco Taddei est paru dans «L’Agéfi».