Ramener le taux d’intérêt minimal à 1,25 pour cent

Le taux d’intérêt minimal pour 2016 doit être abaissé à 1,25 pour cent. Le faible niveau des taux d’intérêt et l’insécurité de la situation économique mondiale exigent cette mesure.

L’Union patronale suisse demande l’abaissement du taux d’intérêt minimal à 1,25 pour cent pour 2016. Il se fonde pour cela sur la formule préconisée pour le calcul du taux d’intérêt minimal: à fin juillet, elle donne un résultat arrondi de 1,25 pour cent. En outre, il existe de nombreuses raisons qui militent en faveur d’une réduction du taux d’intérêt minimal.

Vu l’environnement actuel d’intérêts bas, les rendements des intérêts sur les obligations ne cessent de baisser. Les rendements sur les obligations de la Confédération sont négatifs et les coûts de couverture des risques de change ont fortement augmenté ces derniers mois. Cette situation au niveau des taux d’intérêt nécessite une nouvelle baisse des taux d’intérêt techniques, ce qui exige aussi la constitution de réserves techniques supplémentaires. Les taux de couverture de la plupart des caisses de pension sont à la baisse, ce qui rend encore plus difficile la constitution d’urgence de réserves pour fluctuations monétaires qui s’imposerait. De même, l’environnement économique difficile lié à la force du franc ainsi que les incertitudes qui planent sur les évolutions géopolitiques, avec leur répercussions sur la conjoncture et les marchés financiers, sont des facteurs qui exigent un abaissement du taux d‘intérêt minimal à 1,25 pour cent. À quoi s’ajoutent en particulier la situation instable de la Chine avec son endettement massif et la politique mondiale des intérêts bas qui devraient laisser des traces sur les marchés financiers internationaux.

L’abaissement demandé tient notamment compte du caractère de taux d’intérêt minimal: celui-ci doit impérativement s’orienter vers l’attitude des caisses qui dans l’intérêt de leur stabilité financière ne peuvent dépasser ce niveau. Vu l’absence de renchérissement (inflation négative), une rémunération garantie de 1,25 pour cent reste encore avantageuse. Rappelons tout de même que toute institution de prévoyance sociale peut en tout temps décider une rémunération supérieure si sa situation financière le lui permet.