Les employeurs font un peu de lumière

8 novembre 2016 Nouvelles

Le modèle du Conseil national destiné à compenser l'abaissement du taux de conversion minimal a suscité la controverse sur son coût. Pour rendre ce dossier plus transparent, les employeurs publient leurs propres calculs.

Les débats politiques concernant la réforme de la prévoyance vieillesse 2020 ont aussi porté sur le montant du surcroît de dépenses occasionné par le modèle que propose le Conseil national pour compenser la baisse du taux de conversion minimal. Selon les estimations de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS), le surcoût de ce modèle par rapport au système actuel devrait s’élever à 4,45 milliards de francs. Les chiffres de l’Union patronale suisse (UPS) donnent, quant à eux, 3,1 milliards de francs.

Pour garantir la plausibilité et la transparence de ses calculs, la faîtière de l’économie publie la totalité des bases et des hypothèses de calcul retenues dans un rapport où elle présente les surcoûts respectifs des modèles de compensation du Conseil fédéral, du Conseil national et du Conseil des Etats. Dans un document séparé, elle montre aussi que la solution du Conseil national assure une compensation intégrale pour l’ensemble des assurés LPP et qu’elle agit dès lors de manière plus ciblée que le modèle du Conseil des Etats. Celui-ci, avec son augmentation calamiteuse des rentes AVS au profit des nouveaux rentiers, offre une surcompensation aux actifs LPP âgés et laisse pour compte les plus jeunes. Le modèle du Conseil national est donc non seulement plus efficace, mais il maintient le coût total de la réforme à deux milliards de francs au-dessous du modèle de la Chambre des cantons.