20’000 emplois pour les personnes en situation de handicap

19 février 2015 Nouvelles

L’AI se transforme en une assurance de réinsertion professionnelle. Grâce à l’engagement des employeurs et des offices AI, près de 20’000 personnes atteintes dans leur santé ont pu conserver leur emploi ou réintégrer le marché du travail. Pourtant, l’AI n’est toujours pas assainie. Le Conseil fédéral doit donc engager sans plus tarder les mesures non contestées du deuxième volet de la 6e révision.

L’AI se transforme de plus en plus en une assurance de réinsertion professionnelle: en 2014, près de 20’000 personnes atteintes dans leur santé ont pu conserver leur emploi ou réintégrer le marché du travail. C’est 10 pour cent de plus qu’en 2013 et même 20 pour cent de plus qu’en 2012. Le succès des mesures – maintien en emploi, transfert à un autre poste au sein de l’entreprise ou auprès d’un nouvel employeur, engagement sur le marché du travail primaire – encourage les employeurs à renforcer la détection précoce et à se mobiliser en faveur de la réadaptation. «De plus en plus d’employeurs sont prêts à donner une chance aux personnes atteintes dans leur santé», souligne Jean-Philipp Ruegger, président de la Conférence des offices cantonaux de l’assurance invalidité (COAI).

Le succès de ces mesures montre aussi que l’interaction entre les employeurs, les offices AI et les assureurs privés fonctionne de mieux en mieux. L’association Compasso est un bon exemple de cette collaboration fructueuse. Cette plateforme placée sous le patronage de l’Union patronale suisse et financée par des ressources privées met en réseau l’ensemble des acteurs concernés par la problématique – les employeurs, l’AI, la Suva, les assureurs privés et les organisations de handicapés. Le but commun est: le travail plutôt que la rente.

Pourtant, l’AI n’est toujours pas assainie et il ne faut pas se laisser induire en erreur par le succès des mesures de détection précoce et de réinsertion. Sans le financement additionnel via un relèvement de la TVA limité dans le temps (représentant plus d’un milliard de francs par an) et la prise en charge par la Confédération des intérêts de la dette (près de 200 millions de francs), l’AI serait dans les chiffres rouges. Etant donné que les difficultés financières de l’AI se sont encore aggravées avec le ralentissement conjoncturel, il est impératif de créer des conditions-cadres favorables aussi bien pour les employeurs que pour les activités de réinsertion. C’est pourquoi les mesures non contestées du deuxième volet de la 6e révision de l’AI doivent être enfin mises en œuvre. Le Parlement a depuis longtemps transmis une motion dans ce sens, mais le Conseil fédéral tarde à la concrétiser. Il est important d’aller de l’avant pour que l’AI puisse être assainie.