Protocole de l’Organisation internationale du travail: un pas important dans la lutte contre le travail forcé

20 juin 2014 Nouvelles

Lors de la Conférence de l’Organisation internationale du travail de cette année, les délégués ont adopté un nouveau protocole destiné à combattre le travail forcé. C’est un pas important dans la lutte contre cette forme de travail à l’échelle mondiale.

Le nouveau protocole additionnel contraignant contre le travail forcé adopté lors de la Conférence de l’Organisation internationale du travail de cette année est le résultat d’efforts menés au niveau des Etats et entre partenaires sociaux pour éliminer le travail forcé. Il actualise la Convention de l’OIT no 29 de 1930 sur le travail forcé et condamne explicitement des pratiques telles que la traite des êtres humains.

Le protocole renforce le cadre juridique international de la lutte contre le travail forcé. Il exige des gouvernements qu’ils prennent des mesures en vue de mieux protéger les travailleurs, en particulier les travailleurs migrants et ceux qui ont un statut irrégulier, et qu’ils combattent des pratiques susceptibles de déboucher sur du travail forcé. Pour que cette lutte contre le travail forcé soit efficace, il faut que les associations de travailleurs et d’employeurs assument leurs responsabilités, qui sont importantes. En outre, le protocole crée de nouvelles obligations en vue de protéger les victimes et de les indemniser de préjudices matériels et physiques.

L’OIT estime que le nombre des victimes du travail forcé dans le monde est actuellement de 21 millions. Ce type d’activités génère des profits d’environ 150 milliards de dollars.

La Conférence est arrivée à la conclusion que l’économie « informelle » est actuellement l’un des  défis majeurs du monde du travail. C’est pourquoi  les délégués se sont mis d’accord pour mener une seconde discussion l’an prochain dans le but d’adopter une recommandation.

La 103e Conférence de l’Organisation internationale du travail (OIT) avait pour thème cette année «Construire l’avenir avec le travail décent». Elle s’est déroulée à Genève du 28 mai au 12 juin. . L’OIT est une organisation spécialisée des Nations Unies responsable de la formulation et de l’application des normes sociales et relatives au travail sur le plan international. Y sont représentés les employeurs et les travailleurs du monde entier, par l’intermédiaire de leurs organisations nationales respectives, ainsi que les gouvernements. L’Union patronale suisse représente les intérêts des employeurs suisses en son sein.