Les contingents couvrent à peine les besoins de l’économie

12 octobre 2016 Nouvelles

Les nombres maximums fixés ces dernières années pour les travailleurs hautement qualifiés originaires de pays non-membres de l’UE ou de l’AELE étaient insuffisants. En augmentant de 1000 unités le nombre d’autorisations de séjour en Suisse destinées aux ressortissants d’États tiers, le Conseil fédéral fait un pas dans la bonne direction. Cependant, il est peu probable que ce relèvement permette effectivement de couvrir les besoins de l’économie.

Le nombre des autorisations de séjour et celui des autorisations de séjour de courte durée attribuées en 2017 pour des travailleurs en provenance de pays tiers augmentent de respectivement 500 pour s’établir à 3000 et 4500 unités. Bien que réjouissante, cette hausse ne devrait guère suffire à couvrir les besoins de l’économie si l’on se réfère à l’évolution observée ces dernières années.

Pour prospérer, nos entreprises doivent pouvoir recruter dans les États tiers des spécialistes hautement qualifiés qui font de toute évidence défaut sur les marchés de l’emploi suisse et des pays de l’UE et de l’AELE. Ces travailleurs ne sont donc pas en concurrence avec la main-d’œuvre indigène. Ils représentent au contraire un pilier important de notre économie et sont indispensables à de nombreuses entreprises pour qu’elles puissent continuer de déployer leurs activités en Suisse. Comme les spécialistes étrangers sont nombreux à venir dans notre pays pour collaborer à des projets, les contingents toujours trop faibles risquent de compromettre purement et simplement le succès de projets auxquels participent également des employés suisses.

Ces dernières années, l’Union patronale suisse a demandé à plusieurs reprises que les quotas maximums soient relevés au niveau qui prévalait en 2014. À l’époque, le nombre d’autorisations de séjour destinées aux ressortissants d’États tiers s’élevait à 8500.