Comment accroître le taux d’occupation des parents

12 septembre 2016 Nouvelles

Á l’occasion du premier sommet national de l’initiative Personnel qualifié suisse, des représentants de la Confédération, des cantons et des partenaires sociaux ont échangé sur le thème de la «conciliation des vies professionnelle et familiale». Lors du point de presse, le président de l’Union patronale suisse, Valentin Vogt, a présenté l’analyse et le point de vue de l’UPS. Sa conclusion: malgré un pourcentage élevé de travail à temps partiel, certains pères et mères souhaiteraient augmenter leur taux d’occupation. Une amélioration de l’offre d’accueil extrafamilial est pour cela nécessaire.

L’économie suisse est dépendante d’hommes et de femmes qualifiés qui travaillent malgré des responsabilités familiales. Les employeurs doivent donc – et ils sont prêts à le faire – proposer des modèles d’horaires et de carrières qui tiennent compte des besoins et des changements de la société. Ces dix dernières années, les postes à temps partiel ont augmenté de 32% en Suisse. Actuellement, plus de huit mères d’enfants de moins de 15 ans sur dix sont employées à temps partiel. Pour les pères, ce rapport est d’environ un sur dix. Parmi les pays de l’OCDE, la Suisse pointe au deuxième rang des temps partiels, derrière les Pays-Bas. Tout cela montre à quelle vitesse un marché du travail flexible peut réagir à l’évolution des besoins en personnel qualifié.

Dans son analyse, l’Union patronale suisse (UPS) arrive à la conclusion que 15% de l’ensemble des mères d’enfants de moins de 15 ans et 3% des pères augmenteraient volontiers leur taux d’occupation. A l’avenir, ce besoin de participer davantage au marché du travail devrait encore s’accentuer en raison du niveau de formation plus élevé des parents et, par là même, des coûts d’opportunité croissants liés à la réduction des horaires. Pour exploiter ce potentiel appréciable et croissant, une offre d’accueil extrafamilial est nécessaire. Cela permettrait d’augmenter la participation au marché du travail des pères et des mères pendant ces années d’assistance et de diminuer le risque d’une interruption de carrière.

Les employeurs encouragent une politique de mesures ciblées dans deux domaines. D’abord, il faut éliminer les incitations négatives au travail liées à une médiocre déductibilité fiscale des frais de garde des enfants. Deuxièmement, il faut mettre à disposition des structures de jour, ou des places d’accueil, dans les écoles. L’UPS soutient la possibilité d’un financement d’impulsion prévu dans la révision de la loi fédérale sur les aides financières à l’accueil extra-familial pour enfants. Par contre, elle rejette les plans encourageant les cantons à contraindre les employeurs à verser des cotisations salariales obligatoires pour la garde des enfants. Pour cette tâche, les pouvoirs publics doivent recourir aux ressources fiscales générales, auxquelles contribuent largement les entreprises et les parents pouvant profiter de ces mesures.

Cliquez ici pour le discours complet de Valentin Vogt (en allemand).