Maturité professionnelle: l’entente mutuelle fait ses preuves

2 mars 2016 Nouvelles

Le Conseil national rejette une motion voulant obliger les entreprises formatrices à permettre aux apprenants de suivre les cours de maturité professionnelle. Aujourd’hui, cela nécessite l’accord commun entre entreprise formatrice et apprenants, dans le contrat d’apprentissage. Une formule qui a fait ses preuves, car elle apporte de la clarté, assied les obligations et favorise le soutien par les entreprises d’apprentissage.

La maturité professionnelle mérite d’être promue afin que les jeunes qualifiés aient la possibilité d’obtenir ce certificat, si possible tout en acquérant leur formation professionnelle initiale. Ces dernières années, le développement a été placé sous le signe de la croissance. Entre 2004 et 2013, le nombre de certificats de maturité professionnelle est passé de 10’000 à 14’000 environ. Cependant, la maturité professionnelle s’obtient toujours plus souvent après la formation professionnelle initiale.

Une motion a cherché à renverser cette tendance en modifiant la loi, arguant que dans un système dual de formation professionnelle, les apprenants devraient avoir le droit de suivre, durant leur formation initiale, les cours de la maturité professionnelle intégrée. Aujourd’hui, cela nécessite le commun accord, dans le contrat d’apprentissage, entre l’entreprise formatrice et les apprenants.

À juste titre, le Conseil national a rejeté la motion. Contrairement à ce que présume la motionnaire, la baisse du nombre de candidats à la maturité professionnelle intégrée n’est absolument pas le fait des entreprises, mais induite par différents facteurs actuellement examinés par la Confédération. La combinaison exigeante de l’apprentissage et des heures supplémentaires de cours y est sans doute pour beaucoup. Dans la grande majorité des relations de formation, les parties impliquées s’accordent sans problème sur la fréquentation des cours de maturité professionnelle. Cette formule a fait ses preuves, car elle apporte de la clarté, assied les obligations et favorise le soutien par les entreprises d’apprentissage. Un sondage mené auprès des jeunes montre que seules quelques rares entreprises n’offrent aucune possibilité de suivre des cours de maturité professionnelle intégrée. Dans le domaine de la formation générale approfondie, l’on observe en outre clairement de grandes différences inhérentes à la matière entre les professions. Soumettre les entreprises à toute obligation supplémentaire pourrait être préjudiciable à leur volonté de formation.