La formation professionnelle supérieure n’a pas besoin de titres académiques

11 décembre 2014 Nouvelles

L’idée d’introduire, dans la formation professionnelle supérieure, par analogie avec les titres académiques, des «Professional Bachelor/Master» n’a pas séduit la majorité des députés du Conseil des Etats. Comme l’Union patronale suisse, la Chambre des cantons, contrairement au Conseil national, estime que l’assimilation des titres n’est pas la bonne voie pour revaloriser les diplômes de la formation professionnelle supérieure.

Depuis que le Conseil national a adopté la motion «Equivalence des diplômes de la formation professionnelle supérieure», le Conseil des Etats quant à lui a suivi sa commission et a rejeté catégoriquement les titres forgés sur ceux de la formation académique. Une majorité de ses députés a jugé que c’était une erreur de modifier la systématique des titres pour revaloriser la formation professionnelle supérieure. Elle a en revanche approuvé le postulat de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture qui demande au Conseil fédéral d’élaborer un rapport comportant un cadre d’interprétation ainsi que des propositions concernant la manière de mieux mettre en évidence les titres de la formation professionnelle supérieure sur le marché du travail national et international.

Pour l’Union patronale suisse, l’introduction de nouveaux titres tendraient à induire en erreur les employeurs et les étudiants et à amalgamer les voies de formation académiques et professionnelles au lieu de mieux les profiler. On pourrait redouter une orientation de plus en plus marquée des institutions de la formation professionnelle supérieure vers les hautes écoles plutôt que vers le monde du travail. L’appréciation demandée sur la question des titres devrait permettre d’arriver à une meilleure compréhension de la situation et, le cas échéant, de réaliser des améliorations ciblées dans les titres des professions et des fonctions ainsi que dans les traductions correspondantes.